Une fois de plus la séance mensuelle s’annonce… calme. Et pour cause, l’opposition menace de boycotter ce que Annahar Al Maghribia – dans son édition de mercredi 26 juin – désigne comme étant "le festival mensuel" de Benkirane. Cette séance consacrée à la politique générale du gouvernement, explique Al Akhbar, se fera sans les groupes parlementaires de l’opposition. Résultat ? C'est Al Ittihad Al Ichtiraki qui l’affiche en Une : "Benkirane est devant sa majorité loin de l’opposition à la Chambre des conseillers".
La faute à Karim Ghellab?
A en croire Al Akhbar, les parlementaires de l’opposition "déplorent le fait que le gouvernement n’ait pris aucune mesure pour répondre à leurs revendications". L’annulation de l’habituelle "réunion des chefs des groupes parlementaires, prévue lundi", n’a pas arrangé les choses. Cette rencontre censée permettre aux partis d’accorder leurs violons n’a pas eu lieu en raison de l’absence du président de la première chambre, Karim Ghellab.
Même son de cloche sur les colonnes de Al Khabar qui explique que "le groupe de l’opposition s’est senti doublement lésé lorsque Karim Ghellab n’a pas pris la peine d’écouter les revendications de l’opposition".
Mais il semble que ce ne soit pas là la seule raison de ce nouveau boycott. En effet, à en croire Al Ahdath Al Maghribiya, "l’opposition est en colère suite a la fuite du bilan annuel du gouvernement avant qu’il ne soit présenté au Parlement". En somme, le malaise politique est loin de se calmer et c’est Abdellatif Ouahbi, chef du groupe du PAM à la Chambre des représentants qui en résume assez bien l’enjeu sur Al Ittihad Al Ichtiraki, quand il déclare que le Maroc "dispose de la meilleure Constitution, mais l’opposition est écartée".
La crise politique continue... Qu’il existe des tensions entre opposition et majorité, cela est normal mais que les deux parties ne prennent plus le temps de s’écouter, une telle situation est grave !