La fameuse séance mensuelle de Abdelilah Benkirane datée du vendredi 31 mai continue de susciter de vives réactions dans le microcosme politico-médiatique. Une séance boycottée, faut-il le rappeler, par les quatre partis de l’opposition à savoir l’USFP, le PAM, l’UC et le RNI. Dans son édition de ce lundi 3 juin, Attajdid, quotidien du PJD, relève que "Benkirane a ignoré le boycott de l’opposition et a préféré s’adresser directement aux élus présents et aux citoyens". Le journal reprend les propos de son chef du PJD, notamment la détermination du gouvernement de mener les réformes de la Caisse de compensation et celle du système des retraites.
Un coup dur
"Benkirane mal à l’aise devant un hémicycle désert", constate de son côté L’Economiste. Le quotidien économique estime que le chef du gouvernement "est conscient que le boycott de l’opposition est un camouflet pour lui et sa majorité. Un coup dur qui s’ajoute à la décision de l’Istiqlal de quitter le gouvernement". Sur Assabah, le ministre PJDiste chargé des Relations avec le Parlement, El Habib Choubani, fustige l’opposition. Il qualifie même le boycott de l’opposition de « coup d’Etat visant la Constitution". Le journal rapporte que l’Istiqlalien Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants, "a mobilisé l’ensemble des acteurs du Parlement pour trouver une issue à cette crise entre la majorité et l’opposition autour du sujet de la séance mensuelle".
Al Ahdath Al Maghribiya fait observer que les parlementaires de l’Istiqlal ne se sont pas bousculés aux portes du Parlement ce vendredi 31 mai. A peine 25 élus ont répondu présents.
Le Soir Echos relève que l’opposition opte pour la politique de la chaise vide". Et de rappeler que le « boycott de la séance mensuelle de vendredi dernier « intervient en pleine réforme du règlement interne de la Chambre des représentants ». Quant aux Eco, il estime que "le forfait de l’opposition risque de paralyser les travaux parlementaires". On se demande si la majorité et l’opposition vont trouver un compromis en ce qui concerne le règlement de la séance parlementaire mensuelle ? Il serait dommage d’en arriver à la Cour constitutionnelle pour trouver une issue à ce différend qui doit être résolu au sein du Parlement.