Après avoir annulé l’élection du député du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Ali Amnioul, dans la circonscription électorale de M’diq-Fnideq, dans son arrêt rendu le 26 septembre, la Cour constitutionnelle vient d’annuler l’élection de deux députés, Omar Boumris du Parti de la justice et du développement (PJD) et Mohamed Belfkih de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) dans la circonscription électorale de Sidi Ifni.
Ainsi, en l’espace d’une dizaine de jours, la majorité gouvernementale a perdu trois sièges à la Chambre des représentants. Bien plus, l’un des sièges annulés à Sidi Ifni est parti renforcer les rangs de l’opposition. En effet, la Cour constitutionnelle a déclaré, dans le même arrêt d’annulation, élu le député Mohamed Aboudrar du Parti authenticité et modernité (PAM).
Le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce vendredi 29 septembre, précise que de la Cour constitutionnelle s’est basée pour l'invalidation de l'élection du député du PJD, Omar Boumris, sur l’article 39 de sa loi organique stipulant que «la Cour constitutionnelle doit revoir les résultats de comptage proclamés par la commission de recensement et déclarer vainqueur le candidat d’une manière réglementaire».
C’est ainsi que l’opération de comptage a été conclue par un résultat en faveur du député Mohamed Aboudrar du PAM qui rejoindra la première Chambre du Parlement, une année après les élections législatives du 7 octobre 2016. S’agissant de l’annulation du siège du député de l’USFP, Mohamed Belfkih, poursuit Assabah, la Cour constitutionnelle a indiqué que la parution de l’élu contesté dans un tract électoral à l’intérieur des locaux de la Chambre des représentants, considéré comme siège officiel d'une institution nationale (Parlement), constitue une infraction aux lois électorales.
Sur la base de ces éléments, le parti de la Rose a perdu le siège de Belfkih. Et du coup, le nombre de députés de l’USFP à la première chambre s’est réduit à 19. C’est dire que la majorité gouvernementale vient de perdre tout un groupe parlementaire puisque le règlement intérieur de la Chambre des représentants exige un minimum de 20 élus pour constituer un groupe et pour bénéficier des avantages qui vont avec.
Ainsi, la majorité gouvernementale ne compte désormais que les groupes parlementaires du PJD, du RNI-UC et du MP. L’USFP et le PPS n’ont désormais que des groupements parlementaires, à moins que, lors des prochains scrutins partiels, les socialistes réussissent à glaner des sièges et regagnent ainsi leur groupe.