La présence des députés était faible et les différentes interventions se sont limitées à un plaidoyer en faveur de la position de chaque tendance politique. La majorité s'attaquant aux critiques acerbes de Driss Jettou, notamment sur l'endettement et la réforme des retraites et l'opposition qui s'est contentée de faire une fixation sur le rapport de la Cour des comptes.
Le débat et la discussion n'ont pas duré longtemps puisqu'à 13heures le président Rachid Talbi Alami a levé la séance après avoir relevé que les députés se sont rétractés pour répondre et répliquer aux interventions.
La situation a été bien résumée par un député selon qui les dispositions de la Constitution sur la mission de la Cour des comptes "sont plus fortes et matures par rapport au paysage politique".
Le gouvernement a chargé son avocat Mohamed El Ouafa, ministre des Affaires générales, de torpiller tous les axes du document de Driss Jettou, notamment sur les volets relatifs à l'Agence judiciaire et l'exécution des jugements, critiquant le fait que cet organisme est toujours régi par une ancienne loi instaurée par le Protectorat français.
Mohamed El Ouafa a notamment dénoncé ceux qui prétendent que le gouvernement n'a aucune stratégie en matière de lutte contre les catastrophes, relevant que le pilotage et la prévention ont été confiés au ministère de l'Intérieur.
Le président de la Cour des comptes, Driss Jettou, avait présenté le mercredi 4 mai, lors d'une séance commune des Chambres des représentants et des conseillers, le rapport relatif à l'action de la Cour au titre de l'année 2014.
Ce rapport pointe une série de dysfonctionnements dans la gestion de la chose publique. Il a mis en garde contre l’augmentation de l’endettement, comme il a soulevé le faible taux de recouvrement.