Lors d'une conférence de presse organisée au siège du Parlement et au cours de laquelle il a fourni le bilan positif de la session d'octobre, Habib El Malki a donné le ton en convoquant, dès lundi, une réunion des présidents des groupes parlementaires autour de cette question qui a déjà fait couler beaucoup d'encre.
«Le Chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, accordera son soutien au règlement de ce dossier en émettant une proposition sur la manière de parvenir à une solution», a déclaré en substance le président de la première chambre du Parlement. Ce dernier a expliqué que le retard des cotisations s'élève désormais à 45 millions de dirhams (au lieu de 30 millions de dirhams en octobre 2017). «Ce déficit est lié au retard de cotisations que le Parlement cherche à combler par des moyens appropriés», a-t-il expliqué.
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A noter qu'en raison de cette «crise», la retraite a cessé d'être versée en octobre 2017 à quelque mille retraités par la Caisse nationale de retraites et d'assurances (CNRA), filiale de la CDG, chargée de gérer les pensions des anciens députés. Il s'agit des législatures de 2011 et de 2016.
Après avoir refusé une intervention financière de l'Etat, le Chef du gouvernement aurait opté pour un accord avec le président de la Chambre des représentants stipulant que «l’Etat contribuerait au montant nécessaire pour sortir ce régime de sa crise actuelle».
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Une commission conjointe, formée par les membres du bureau de la Chambre et les chefs de groupes parlementaires de la majorité, vient de déposer une proposition de loi en ce sens. Ce texte prévoit de porter la cotisation mensuelle des élus à 3.200 dirhams contre 2.900 dirhams actuellement. La contribution de la chambre, c’est-à-dire de l’Etat, devrait également être augmentée pour passer, elle aussi, à 3.200 dirhams.