Il a fallu presque quatre longs mois de durs débats avec l'opposition dont les syndicats de l'UMT, la CDT et l'UGTM, pour que ce projet de loi parvienne à passer le cap de la Chambre des conseillers. chose qui paraissait presque irréalisable il y a qurante-cinq jours, la majorité ayant dénoncé ce blocage prémédité.
Abdelilah Benkirane peut maintenant respirer. Le projet auquel il attachait tant d’importance pour brandir au terme de son mandat son trophée de chasse vient de remporter une victoire sur les syndicats qui rejetaient cette réforme pour diverses raisons.
Les syndicalistes rejetaient les calculs paramétriques et non proprement la réforme et fustigeaient le fait que le tapis leur ait été retiré sous les pieds, craignant que l'Exécutif ne gagne seul, et à leur dépens, les dividendes de cette réforme.
Le projet de réforme de la CMR ira dès la semaine prochaine à la Chambre des représentants pour une deuxième lecture. Il est prévu que ce projet passe comme une lettre à la poste, la majorité gouvernementale contrôlant la Chambre des députés.
Lundi, le gouvernement a fait une concession de taille aux syndicats et à l'opposition. Au lieu que le processus de la réforme des retraités aille de 60 à 63 ans durant les trois prochaines années, il a été rallongé à six ans.
Autrement dit, ce sera six mois de plus au lieu d’un an chaque année.
De ce fait, l'âge à la retraite à 63 ans n'entrera en vigueur qu'en 2022.