C’est décidé, tout militant traînant une mauvaise réputation ou ayant des démêlés avec la justice ne fera pas partie du futur bureau politique du PAM. La décision a été prise par la coordinatrice de la direction collégiale du parti, relève le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 9 mai.
Citant des sources du parti, le quotidien assure que la coordinatrice générale, Fatima Ezzahra El Mansouri, épluche les dossiers des candidats. Elle veut s’assurer qu’ils ne font pas l’objet de poursuite judiciaire pour corruption et que leurs noms ne figurent ni dans les rapports de la Cour des comptes ni dans ceux de l’Inspection générale de l’administration territoriale, ou encore ceux de l’Inspection générale des finances.
Dans le cas contraire, souligne le quotidien, les personnes concernées seront interdites de toute responsabilité au parti, que ce soit au sein du bureau politique, à la tête des organisations parallèles, ou encore à la présidence de commissions internes.
La «Dame de fer» de la formation du Tracteur, poursuit le quotidien, a pris cette décision en concertation avec les deux autres membres de la direction collégiale, Mehdi Bensaid et Salaheddine Abouelghali, ainsi que des personnalités qui figurent parmi les vétérans du parti.
La finalité étant, en plus d’assainir les instances dirigeantes du parti, de donner l’occasion aux jeunes ainsi qu’aux moins jeunes qui sont connus pour leur intégrité d’accéder aux postes de responsabilité.
Et si ces nouveaux futurs dirigeants jouissent en plus d’une popularité et d’un rayonnement dans leur région et sont donc capables d’arracher leurs sièges électoraux, c’est encore mieux.
Parmi les candidats au bureau politique, certains ont même déjà mené cette expérience en ayant été colistés dans plusieurs circonscriptions et ont ainsi raflé un nombre important de voix électorales.
Les vétérans et autres «professionnels» de la politique, membres du parti, sont désormais convaincus de la détermination de la coordinatrice générale à donner leur chance aux jeunes pour accéder aux postes de responsabilité, relève le quotidien. Ils en veulent pour preuve sa défense de la candidature de deux jeunes, qui sont aujourd’hui avec elle pour faire partie de la direction collégiale, ainsi que son appui à l’élection à la tête du Conseil national d’une jeune femme, en la personne de Najwa Koukous.
En ce sens, soulignent des sources citées par Assabah, la coordinatrice générale est en passe de choisir une liste de 17 personnes, dont seule une minorité dispose déjà d’une expérience politique, pour faire partie du nouveau bureau politique.
Ces membres vont rejoindre les 17 autres membres qui siègent «es qualité» dans cette instance exécutive. Figurent parmi ces derniers les ministres, les présidents de Régions, les chefs des deux groupes parlementaires, les présidents des organisations parallèles, ainsi que les présidents des commissions internes.