«L’attaque» lancée par le secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi, contre le député Mohamed Salem Joumani risque de créer des remous au sein du groupe à la chambre des représentants. Le patron du PAM a surpris tout le monde lors de la tenue, samedi dernier, du conseil national du parti en affirmant «détenir des dossiers brûlants contre lui mais sans souhaiter les ouvrir». Le quotidien Assabah relève dans sa livraison du vendredi 14 juillet que cette déclaration a été considérée par plusieurs observateurs comme une forme de «chantage politique» qui ne concerne pas uniquement le député Joumani.
Il pourrait s’agir, estiment-ils, de messages adressés à d’autres parties, particulièrement ceux ayant un lien avec les conditions dans lesquelles se sont déroulées les dernières élections. Mais les échos des déclarations de Ouahbi se sont étendus aux adversaires de l’intégrité territoriale qui ont commencé à les interpréter d’une manière fallacieuse. Certains les ont utilisées pour minimiser le rôle historique de Joumani dans l’affaire du Sahara marocain et à travers lui tous les dirigeants et les symboles de l’unité dans cette région, en contestant la place dont ils jouissent au sein des partis et des institutions représentatives du royaume.
Le quotidien Assabah souligne que le député Mohamed Salem Joumani, et sa fille qui est membre du bureau politique du PAM, n’a pas réagi aux «menaces» proférées contre lui par Abdellatif Ouahbi. Peut-être connaitra-t-on dans les prochains jours les dessous de cette guerre. Mohamed Salem Joumani continue toutefois d’assister aux réunions du groupe parlementaire et aux séances plénières de la chambre des représentants, chaque lundi. Le député PAMiste s’assoit à la place réservée à son groupe parlementaire tout en affirmant ne pas être concerné par la radiation de son parti, comme cela a été corroboré par ses adversaires à l’intérieur comme à l’extérieur de sa formation.