Le fait est inédit: c’est la première fois que 28 présidents de Commissions des Affaires étrangères issues des différents parlements de pays africains sont réunis dans une même enceinte: celle du Parlement marocain à Rabat.
Les participants ont unanimement salué «le leadership du royaume du Maroc et souligné le rôle qu’il peut jouer dans le processus de développement des pays africains, surtout en matière de paix, de sécurité et de progrès».
La rencontre a eu lieu sur le thème de «La coopération africaine à l’ombre des défis actuels». Dans un discours d’ouverture, Rachid Talbi Alami a noté que l’Afrique est riche de «grandes potentialités» en suggérant une «bonne gouvernance» car, selon lui, l’Afrique est «un continent de l’avenir pour lequel les puissances accordent un grand intérêt. Il est temps que l’Afrique exploite ses propres ressources en développant des partenariats gagnants/gagnants ».
Le président de la Chambre des représentants a aussi émis le vœu de voir la «fin des conflits» qui handicapent le continent noir dans sa marche vers un avenir meilleur.
Actuellement en voyage en Italie et en Allemagne, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, a adressé un message à ceux qui ont répondu présent à cette réunion et dont la lecture a été donnée par le directeur de l’UMA et de l’Union africaine, Hassan Boukili. «Pour le Maroc, l’Afrique est un choix stratégique», a affirmé Nasser Bourita en rappelant que depuis son intronisation, le roi Mohammed VI a visité 30 pays du continent et présidé la signature d’un total de 1.000 accords de coopération.
La présidente de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, Nadia Bouaida a abondé dans le même sens, indiquant que la réunion sera l’occasion d’évoquer «les moyens nécessaires pour relever les grands défis qui se posent à l’Afrique».
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Interrogés par Le360, les chefs des commissions parlementaires du Tchad, du Togo, de l’Angola, de la Tanzanie et du Sénégal ont également mis en exergue «l’importance de la contribution du Maroc, depuis des décennies, dans le développement des pays africains».
Ils ont observé qu’actuellement les défis sont énormes en matière «de paix et de sécurité alimentaire». Le représentant du Tchad, Mohamed Mouhcine Adam a appelé «à la non-ingérence dans les affaires des Etats» (en référence à la junte d’Alger qui a créé le conflit artificiel du Sahara, NDLR). Dans une déclaration pour Le360, la présidente de la Commission des affaires étrangère du Togo, Bernadette Essossimna Legzim-Balouki s’est attardée sur «la contribution majeure du Maroc dans la lutte contre le terrorisme en Afrique».
Les travaux de cette conférence s’achèveront samedi 7 juillet 2023 avec la publication d’une série de résolutions sous le nom de «Déclaration de Rabat».