S'inspirant du G8 -ancien groupement politique incluant huit partis et créé à la veille des dernières élections législatives- quatre formations d'opposition ont décidé d'unifier leurs actions au sein d'une nouvelle alliance. Akhbar Al Yaoum, dans son numéro de ce mercredi 29 janvier, rapporte que "la nouvelle alliance est constituée" de deux blocs, l'un incluant l'opposition politique formée de l'Istiqlal, l'USFP, le PAM et l'UC, alors que le second regroupe les syndicats, à savoir l'UGTM, l'UMT, la CDT et la FDT. "L'UGTM pose encore des problèmes organisationnels, sachant que Hamid Chabat cumule toujours les fonctions de secrétaire général à la tête de l'Istiqlal et de secrétaire général de ce syndicat. Un cumul que n'apprécient pas ces syndicats et qui perturbe la coordination et l'action intersyndicale".
L'opposition se sent marginalisée
Al Khabar nous apprend que "Benkirane est arrivé, mardi, au Parlement, alors qu'il était déjà informé des conclusions de la réunion qu'avait tenue la veille l'opposition. Et d'ajouter que "les quatre partis de l'opposition ont examiné la manière de réagir face à la marginalisation et à la réduction de son rôle par le gouvernement de Benkirane". Lors de cette réunion, il a été également décidé de "renforcer la coordination sur un ensemble de sujets d'intérêt commun, notamment les attaques dont fait l'objet l'opposition de la part du chef du gouvernement".
Al Ahdath Al Maghribiya écrit de son côté que "les principaux sujets abordés par l'opposition ont porté sur l'augmentation de la subvention accordée aux produits pétroliers, la prescription de Benkirane pour réformer le régime des retraites et la Caisse de compensation". Les acteurs de ce regroupement, ajoute le journal, ont jugé utile "d'unifier leurs actions et d'agir ensemble dans le but aussi de contraindre le gouvernement à revenir sur certaines de ses décisions qui fâchent l'opposition".
La Constitution dans son article 10 encadre le rôle de l'opposition en lui octroyant 13 nouveaux droits qui lui garantissent un espace d'actions, allant de la liberté d'expression au contrôle accru du gouvernement en passant par une forte participation au Parlement afin de réduire son hégémonie. L'opposition est aussi consacrée comme une force de propositions. L'Exécutif a proposé des réformes. Le devoir de l'opposition consiste maintenant à suggérer des contre propositions fructueuses et pertinentes susceptibles de faire pencher la balance en sa faveur.