Odeurs nauséabondes à Casablanca: au Parlement, l’USFP saisit Abdelouafi Laftit

La décharge de Médiouna.

L’affaire des odeurs nauséabondes à Casablanca arrive au Parlement. Le groupe socialiste (USFP) a saisi le ministre de l’Intérieur pour lui demander ce que son département comptait entreprendre afin de remédier à cette situation.

Le 01/02/2023 à 11h00

L’affaire des odeurs nauséabondes à Casablanca, qui dure depuis maintenant plusieurs mois, atterrit au Parlement.

Le groupe socialiste (USFP, opposition) a adressé une question écrite à Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, pour demander une intervention de ce département qui a la tutelle sur les collectivités locales et leur action.

Dans le texte de cette question présentée par la députée Atika Jebrou, élue de la région Casablanca-Settat, le groupe de l’USFP rappelle tous les désagréments causés aux habitants de la Métropole et de sa banlieue par les quantités de lixiviat sécrétées par la décharge de Médiouna: maladies respiratoires et de la peau, pollution de la nappe phréatique, grands préjudices pour les agriculteurs…

La parlementaire rappelle que toutes les parties concernées par cette catastrophe écologique avaient été contactées, mais que pour le moment aucune action concrète n’a été entreprise pour y mettre fin.

Au début de cette semaine, un responsable au Conseil de la ville avait annoncé que l’on se dirigeait vers un dénouement de ce grave problème.

Ahmed Afilal, vice-président du Conseil communal de la Casablanca chargé du nettoiement, a déclaré à Le360 que «la source de cette odeur est désormais identifiée et la Commune est sur le point de régler ce problème».

Cette odeur provient d’«un stock important de lixiviat (un liquide produit sous l’action conjuguée de l’eau de pluie et de la fermentation des déchets enfouis, NDLR) dans l’ancienne décharge de Médiouna», fait savoir l’élu local.

La source désormais identifiée, la Commune se dirige vers la résolution d’un problème qui date et qui a fait couler beaucoup d’encre. «Nous procéderons d’ici un mois, en collaboration avec Lydec, au pompage de ce liquide et à son traitement», rassure Afilal.

Et d’ajouter que ce liquide «concentré dans les couches souterraines» et qui déborde par moment sur la route et sur les terrains agricoles contigus «sera complètement pompé et retiré de ces terrains, et ce, dans un futur proche».

Par Rahim Sefrioui
Le 01/02/2023 à 11h00