Se dirige-t-on vers un dénouement de l’histoire des odeurs pestilentielles qui rendent irrespirable l’air de plusieurs quartiers de la ville de Casablanca? D’après Moulay Ahmed Afilal, vice-président du Conseil communal de la Casablanca chargé du nettoiement, «la source de cette odeur est désormais identifiée et la Commune est sur le point de régler ce problème».
Cette odeur provient d’«un stock important de lixiviat (un liquide produit sous l’action conjuguée de l’eau de pluie et de la fermentation des déchets enfouis, NDLR) dans l’ancienne décharge de Médiouna», fait savoir l’élu local.
La source désormais identifiée, la Commune se dirige vers la résolution d’un problème qui date et qui a fait couler beaucoup d’encre. «Nous procéderons, d’ici un mois, en collaboration avec Lydec, au pompage de ce liquide et à son traitement», rassure Afilal.
Et d’ajouter ce liquide «concentré dans les couches souterraines» et qui déborde par moment sur la route et sur les terrains agricoles contigus «sera complètement pompé et retiré de ces terrains, et ce, dans un futur proche».
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Dans la même lignée des mesures entreprises par les responsables de la métropole pour mettre fin à cette nuisance olfactive, Afilal explique que «l’ensemble des problèmes seront définitivement réglés après la construction et le démarrage des activités de l’usine de valorisation et de tri de déchets ménagers et de traitement du lixiviat».
L’ouverture de la nouvelle usine, qui sera financée à hauteur de 3,5 milliards de dirhams par la Commune de Casablanca, le ministère de l’Intérieur, représenté par la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT), le ministère de la Transformation énergétique et du développement durable et la wilaya de Casablanca, est prévue dans les trois années à venir, précise Afilal. «Après sa mise en service, cette usine servira pendant 30 ans.»
Cette enveloppe servira aussi à la réhabilitation en espaces verts de l’ancienne décharge et de la décharge actuelle ainsi qu’à la production d’énergie et de compost. «La DGCT a conclu un accord avec les cimentiers afin de chauffer leurs fours par le combustible issu de l’ancienne décharge», conclut notre interlocuteur.