Les forces marocaines de sécurité ont renforcé le contrôle aux frontières des villes de Sebta et Melilla, à l’approche des fêtes du Nouvel An. Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum qui rapporte cette information dans son édition du lundi 26 décembre, les forces de police marocaines ont multiplié les patrouilles pour éviter que les migrants clandestins ne profitent de cette période pour franchir illégalement les frontières grillagées des deux villes, comme cela s’est passé l’année dernière.
200 candidats à l’immigration clandestine, venus d’Afrique subsaharienne, avaient alors réussi à franchir les grillages métalliques et à atteindre la ville de Sebta, profitant de l’inattention des forces de sécurité espagnoles et marocaines. Le quotidien affirme que le dispositif sécuritaire déployé à l’occasion des fêtes du Nouvel An 2017 comprend certaines positions côtières considérées comme des «points noirs» en ceci qu’elles servent de sorties aux migrants clandestins désireux de rejoindre l’Espagne.
Cette opération se fait en coordination avec la Guardia civil espagnole chargée de contrôler les frontières des deux enclaves.
Une organisation non gouvernementale espagnole a cependant alerté sur de possibles dépassements en matière de droits de l’Homme à l’encontre des migrants subsahariens, lors des patrouilles orchestrées par les forces marocaines au niveau des forêts mitoyennes à la ville de Sebta. Le quotidien, citant l’ONG espagnole, explique qu’un grand nombre de migrants s’est justement positionné dans des camps de fortune situés au niveau de forêts proches des deux enclaves, avec l’intention de profiter du Nouvel An pour passer clandestinement de l’autre côté des frontières.
Akhbar Al Yaoum affirme que, du côté marocain, le renforcement du contrôle au niveau des frontières a pour principal objectif d’éviter une nouvelle tragédie humaine dans les eaux territoriales marocaines, après celle vécue près d’Al Hoceima récemment.