Le wali de la région de Rabat-Kénitra, Mohamed Yacoubi, est intervenu dans le conflit qui oppose la maire Asmaa Rhlalou aux membres du conseil de la ville ainsi qu’aux présidents des arrondissements. Des sources autorisées indiquent que le wali a transmis au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, un rapport détaillé sur la gestion de la présidente du conseil afin d’éviter le blocage de l’approbation du budget de la capitale.
La plupart des conseillers, de la majorité comme de l’opposition, ont décidé de boycotter la séance consacrée au vote du projet du budget 2024 de la ville, rapporte le quotidien Al Akhbar. Les mêmes sources n’excluent pas que le ministère de l’Intérieur active des procédures exceptionnelles pour faire passer le budget suite à «l’intransigeance de la mairesse et son obstination à ne pas présenter sa démission».
Ce faisant, le wali procèdera à l’approbation du budget de l’année prochaine en se basant sur les données du dernier budget validé. Dans leur réponse au discours d’Asmaa Rhlalou avant la levée, jeudi dernier, de la session ordinaire de la ville, les conseillers de la majorité (RNI, PAM et Istiqlal) l’ont désignée comme «l’auteure d’une expérience ratée, d’intransigeance, d’arrogance, d’improvisation, de lunatisme, de manque de sagesse et de prévoyance».
Les conseillers de la ville affirment que la présidente du conseil de la ville n’est plus capable de poursuivre sa mission et que son maintien serait préjudiciable aux intérêts des habitants de la capitale. Dans un communiqué, les groupes de la majorité «déplorent l’acharnement d’Asmaa Rhlalou à s’accrocher à son poste malgré le boycott des membres de conseil à cause de sa gestion défectueuse, de sa mauvaise conduite et de ses accusations infondées contre les membres du conseil».
Ils ont, en outre, dénoncé son comportement lors de la séance de la session ordinaire d’octobre consacrée au vote du budget qui a été boycotté par 70 conseillers sur les 81 que compte la mairie. Il l’accusent d’avoir violé le règlement qui régit le déroulement de cette session et d’ignorer les dispositions de la loi et les règles de la gestion communale.