Bien qu'il ait annoncé la formation de sa majorité, le nouveau chef de gouvernement désigné n’est manifestement pas au bout de ses peines. D'après le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du jeudi 30 mars, la répartition des portefeuilles ministériels risque de poser problème à Saâd-Eddine El Othmani. Ainsi, ajoute le journal, les exigences de l'USFP pourraient causer un nouveau blocage, le parti revendiquant pas moins de quatre ministères dont un, probablement celui de la Justice, pour son premier secrétaire, Driss Lachgar. Un nombre de maroquins qu’El Othmani ne semble pas près de concéder à l’USFP, qui a déjà eu la présidence de la première Chambre. De plus, les militants du PJD refusent l'idée de voir Driss Lachgar participer au gouvernement, ce qui complique la tâche au chef du gouvernement.
Par ailleurs, affirme le journal, l’alliance conduite par Aziz Akhannouch et formée du RNI, du MP, de l'USFP et de l'UC, s’est de même montrée plutôt gourmande en nombre de portefeuilles ministériels. Ainsi, cette alliance voudrait diriger la plupart des départements économiques et stratégiques dont le ministère de l’Equipement, les ministères des Finances, de l’Industries et du commerce, ainsi que les ministères dits de souveraineté.
Citant ses sources, Akhbar Al Yaoum précise qu'El Othmani prévoit un gouvernement formé de 30 à 34 membres, dont une vingtaine de ministres. Le reste sera composé de secrétaires d’Etat. Selon la même source, le nouveau chef de gouvernement désigné sera tenu de recevoir, d’abord, l’aval de son parti, lors de la réunion du secrétariat général, avant d’annoncer l’architecture de son gouvernement.
