Face au tollé général provoqué par la nomination des membres de la nouvelle Autorité nationale de régulation d’électricité (ANRE), le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, semble essayer de jouer la montre pour étouffer ce scandale, rapporte Al Massae dans son édition du mercredi 26 août. Le quotidien indique ainsi qu’El Malki a refusé de répondre aux demandes des groupes parlementaires de réunir d’urgence le bureau de cette institution. Les députés de l’opposition, comme ceux de la majorité, considèrent que ces nominations ont été décidées de manière unilatérale et partisane. Selon certaines sources, le président de la Chambre des représentants a essayé de noyer le poisson dans l’ordre du jour bien rempli d’une réunion qu’il a prévue pour le début du mois prochain.
Mais les parlementaires demandent à ce que cette réunion soit tenue dans les meilleurs délais, avec comme seul point à l’ordre du jour la question des nominations à l’ANRE. Avant cela, les groupes et les groupements parlementaires de l’opposition avaient adressé une lettre à Habib El Malki pour exprimer leur étonnement face à ces nominations, qu’ils ont découvertes dans le bulletin officiel paru le 20 août 2020. Ces décisions, ajoutent les députés, vont à l’encontre des dispositions du règlement intérieur de la Chambre des représentants. Lesquelles dispositions, ajoutent-ils, exigent notamment le respect des principes de représentativité, de diversité et de spécialisation quand la présidence procède à la nomination de députés au sein d'une instance constitutionnelle ou autre.
Le quotidien Al Massae rapporte que des groupes de la majorité considèrent ces nominations comme nulles et non avenues. Cependant, comme il est impossible d’annuler des décisions parues dans le BO, à moins que les personnes concernées ne déposent leur démission, les députés comptent faire porter à Habib El Malki la responsabilité politique et morale de ce scandale. Selon certaines sources, le PAM s’apprête d’ailleurs à geler l’adhésion de ses membres nommés à l’ANRE, après leur avoir accordé un délai d’une semaine pour se retirer d'eux-mêmes.