"Dieu m’est témoin que je n’ai présenté ma démission au chef de gouvernement -en espérant qu’elle soit soumise à Sa Majesté le Roi comme l’exige la Constitution du Royaume- qu’après que la maladie m’a épuisé. J’en ai assez du travail, avec ses difficultés et ses contraintes, d’autant plus que j’ai subi trois interventions chirurgicales en deux ans".
C'est ainsi que Mustafa Ramid a expliqué sa démission, tombée comme un coup de tonnerre, le vendredi 26 février dernier.
Le ministre d’Etat, en charge des Libertés et des Relations avec le Parlement, enchaîne en expliquant que "Sa Majesté le Roi, que Dieu le bénisse, m’a appelé le soir de ma démission, en m’adressant des paroles emplies de compassion, de sympathie et d’encouragements, un remède suffisant et un baume pour ma guérison."
Tout en adressant ses remerciements au souverain, Mustafa Ramid a expliqué que le Roi a exprimé "son attachement à la poursuite de son ministre d’Etat de sa mission".
"Je ne pouvais donc qu’obéir rapidement", a-t-il expliqué.
«السلام عليكم يشهد الله أني ما قدمت استقالتي من المهمة الحكومية إلى رئيس الحكومة ، راجيا رفعها إلى جلالة الملك كما يقضي... Publiée par المصطفى الرميد El Mostapha Ramid sur Lundi 1 mars 2021»
Mustafa Ramid n’avait pas apprécié d'avoir été court-circuité par son chef de gouvernement, lors de la décision de convocation d’une session parlementaire extraordinaire.
Saâd Eddine El Othmani a eu beau présenter ses excuses à Mustapha Ramid pour cette mise à l’écart, au prétexte de ménager son état de santé, il semblerait que le ministre lui en veuille toujours.
D’ailleurs, dans son post Facebook, Mustafa Ramid n’a pas fait allusion à la visite de courtoisie que lui a rendue Saâd Eddine El Othmani, au lendemain de l’intervention chirurgicale qu’il a subie à l’hôpital universitaire international Mohammed VI de Casablanca.