Après avoir annoncé en grande pompe sa candidature à la présidence du Mouvement populaire (MP), le 8 mai dernier, Lahcen Haddad, membre du bureau politique et ministre du Tourisme, s’est vite rétracté. Ce retrait a donné lieu à plusieurs explications. Le principal concerné ne mâche pas ses mots. Dans une longue interview accordée au quotidien Annass, à paraître ce lundi 26 mai, Haddad avance que des personnes ont été mobilisées par certains membres du MP pour l'attaquer personnellement. Ces derniers, selon lui, veulent exercer une sorte de contrôle sur le Mouvement populaire. Sans les citer, Haddad estime que lesdits membres sont minoritaires au sein du parti, mais ils exercent une grande influence dans la gestion des affaires du MP.
Toujours selon Haddad, lesdits membres luttent contre tout changement au sein du Mouvement populaire. Pour atteindre leurs objectifs, ils ont recours à des méthodes non conformes à la Constitution, affirme-t-il dans cet entretien. En se retirant de la course, Haddad a voulu ne pas provoquer une scission au sein du MP. Du moins à en juger par ses propos sur le colonnes d'Annass.
A la question de savoir si Haddad a manqué d'audace politique, le concerné affirme dans cette interview qu’il avait l’ambition de concourir jusqu’au au bout pour être à la tête du parti, ajoutant qu’il représente un courant démocratique au sein du MP. L'objectif de ce courant est de faire du Mouvement populaire un parti moderne et novateur, souligne-t-il. Dans cet entretien, Haddad a refusé de reconnaître qu’il s’est incliné face aux conflits internes. Une chose est sûre: Le retrait de Lahcen Haddad arrange les affaires de Mohand Laenser, SG actuel du Mouvement popualire. Ce dernier brigue un quatrième mandat de secrétaire général du MP. Le nom du nouveau SG sera connu à l'issue du 12e congrès du parti prévu pour le mois de juin.