Deux hommes sont accusés d'avoir par trop souvent boudé les travaux de l'institution législative. Cette vive "dénonciation" a été faite par le PAMiste Benchemmas, lors de la séance plénière de vendredi dernier.
Cette session avait été essentiellement consacrée à "l'évaluation des politiques publiques", rapporte Assabah dans son édition de ce mercredi 10 août. Et le journal de titrer: "Elalamy et Bouhadhoud à la tête des ministres qui brillent par leur absence" à la Chambre des conseillers. L' accusation de Benchemmas n'est pas nouvelle et ne concerne pas uniquement son institution.
Il a en effet été reproché, récemment, au ministre Elalamy de "boycotter" les travaux des commissions, notamment auprès de Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants. Le ministre PJDiste des Relations avec le parlement, Abdelaziz el Omari, a lui-même dénoncé, la semaine dernière, l'attitude du ministre de l'Industrie, un membre du RNI allié au PJD dans la coalition gouvernementale.
Abdelaziz El Omari a reconnu, au sein du Parlement, son incapacité à convaincre M. Elalamy de se présenter devant les élus, affirment des parlementaires. Vendredi dernier, Benchemmas a été clair, déclarant que "les deux ministres se distinguent par leur absentéisme", relève le quotidien casablancais. " Elalamy et Bouhadhoud présentent à chaque fois des excuses pour motiver les absences", regrette Assabah en citant Benchemmas.
A noter que le journal émet des critiques acerbes vis-à-vis d'Elalamy, en dépit de l'appartenance de celui-ci au milieu des affaires casablancais. Mouay Hafid Elalamy est notamment à la tête d'un groupe financier et économique de la place casablancaise.
Contacté par Le360, une source parlementaire a mis en garde contre toute tentative de transférer ce différend Benchemmas/Elalamy sur la scène politique et économique pour des "raisons inavouées". "Il faut faire attention car ce bras de fer est douteux. Il se nourrit d'autres enjeux", a indiqué cette source. L'opposition qui domine la chambre des conseillers se défend en insistant sur le "rôle essentiel que lui confère la constitution de 2011 pour contrôler le gouvernement dans tous les domaines".