Le groupe socialiste à la Chambre des représentants a annoncé officiellement son retrait de la proposition de motion de censure contre le gouvernement, mettant ainsi fin à toute collaboration avec les autres partis d’opposition sur cette question. Les députés de l’USFP justifient cette décision par des «désaccords persistants» concernant la forme de la motion et par des tensions relatives au groupe parlementaire qui devait la présenter en séance plénière.
Selon des sources parlementaires rapportées par Al Akhbar (édition du 17-18 mai), cette annonce a suscité l’étonnement d’un élu de l’opposition, rappelant que les socialistes affichaient encore, jusqu’au 15 mai, un engagement ferme envers l’initiative. Pourtant, un consensus semblait émerger: les formations de l’opposition s’étaient accordées sur les aspects techniques en confiant au groupe socialiste le rôle central de présenter la motion.
Le groupe du PJD devait orchestrer la conférence de presse annonciatrice, tandis que le groupe haraki avait été désigné pour la lecture du communiqué et de la note explicative. Rachid Hamouni, président du groupe du PPS, avait même renoncé à ses prérogatives pour faciliter l’unité.
Cependant, le groupe socialiste conteste cette version dans un communiqué cinglant. Il dénonce une «absence de volonté réelle» pour concrétiser la motion, évoquant des «manœuvres dilatoires» ayant «vidé de leur substance» les objectifs constitutionnels de contrôle. «Les considérations étroites et les calculs opportunistes ont pris le pas sur l’intérêt général», assène-t-il, refusant de «banaliser les mécanismes de contrôle» ou de «mépriser l’opinion publique».
Le texte rappelle qu’un accord avait été scellé le 4 avril, lors de l’ouverture de la session parlementaire de printemps, pour activer la motion de censure, relaie Al Akhbar. Mais cette dynamique aurait été «sapée» par le refus ultérieur d’un groupe de l’opposition de s’inscrire dans une coordination commune.
Par ailleurs, le groupe socialiste souligne son engagement initial en faveur d’une commission d’enquête sur les subventions aux importateurs de bétail, initiative visant à «éclairer l’opinion publique».
Face à l’échec de cette démarche, la motion de censure avait été relancée, mais les réunions successives auraient révélé, selon les socialistes, un «manque de sincérité» dans sa mise en œuvre.








