Mohamed Moubdii, ministre haraki de la Fonction publique et ancien maire de Fqih Bensaleh, est l’un de ces responsables à qui l’opinion publique a toujours reproché d’être «sous-diplômés» contrairement à leurs autres collègues qui ont fréquenté Ponts et Chaussées et autres grandes écoles.
A sa nomination, on a même reproché à Mohamed Moubdii de ne pas avoir le baccalauréat. Aujourd’hui, à en croire Al Akhbar daté de ce week-end des 19-20 décembre, il veut rattraper le temps perdu et revenir sur les bancs de l’école ou plutôt sur les bancs de la faculté.
Comme l’a dévoilé son collègue Khalid Berjaoui, ministre délégué à l’Education nationale et ex-doyen de la faculté de droit de Rabat, Mohamed Moubdii s’est inscrit en première année de cette faculté pour préparer un master.
Comment fera-t-il pour concilier études et responsabilités ministérielles et partisanes, vu qu’il est également membre dirigeant du Mouvement populaire? Al Akhbar explique que le ministre s’est inscrit pour un module ouvert aux fonctionnaires et qui leur permet d’assister à des cours au-delà de 17 heures, en plus des week-ends. Ce module est payant à raison de 2.000 dirhams l’année.
Mohamed Moubdii, qui a accepté d’en parler au journal, a précisé qu’il s’était plutôt inscrit pour une licence en sciences politiques et qu’il compte même aller loin dans ses études et obtenir un doctorat.
Quant au fait qu’il n’a toujours pas obtenu son baccalauréat, il explique qu’il est titulaire d’un diplôme de l’enseignement technique qui en est l’équivalent.
Mohamed Moubdii est l’un des «phénomènes» politiques au Maroc. Il est passé par plusieurs partis avant d’atterrir au Mouvement populaire. Depuis des décennies, il se présente et gagne les élections dans son fief de Fqih Bensaleh.