C’est fait, c’est officiel et c’est le bureau politique du Rassemblement national des indépendants qui en a décidé ainsi: le nouveau ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Benchaâboun, intègre le parti de la Colombe. En tant que membre du même bureau, réuni ce mardi 28 août à Rabat.
Cette adhésion est somme toute logique: Benchaâboun vient en remplacement de Mohamed Boussaïd, débarqué de son poste de ministre le 1er août 2018 sur décision royale dans le cadre de la reddition des comptes et lui-même estampillé RNI. Ceci, d’autant que le règlement interne du RNI stipule que les ministres du parti sont automatiquement cooptés au sein de cette instance.
Maintenant que Boussaïd n'est plus ministre, conservera-t-il son siège? On n’en saura rien sur cette question précise. «Boussaïd reste membre dirigeant du parti», se contente de nous affirmer une source autorisée au sein de RNI. A noter que l’ancien ministre des Finances, en voyage, n’a pas pris part à la réunion de ce mardi.
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L’arrivée de Benchaâboun n’est pas sans ravir le patron du parti de la Colombe, Aziz Akhannouch, qui a d’ailleurs présidé la réunion précitée. «M. Benchaâboun a toujours été une ressource que le parti a sollicité à maintes reprises pour son bon conseil et son expertise sur plusieurs dossiers. Le partage des mêmes valeurs et de la même vision ont toujours rapproché le RNI de M. Benchaâboun», nous avait-il affirmé. Et Akhannouch d’ajouter: «le parti est fier de pouvoir compter sur des compétences qu'il n'hésite pas à puiser dans le secteur privé qui représente une manne de compétences engagées au service du Royaume».
Rappelons que Benchaâboun a été reçu par le roi Mohammed VI lundi 20 août qui l’a nommé ministre de l’Economie et des finances. Précisons également que l’intérim à la tête de ce poste a été assuré par Abdelkader Amara (Parti de la justice et du développement).
Précisons également que le RNI s'est refusé de commenter la crise née entre le PJD qui mène la coalition gouvernementale et le Parti du progrès et du socialisme, sur fond du débarquement de Charafat Afilal du gouvernement, laissant le "soin aux deux formations de régler leurs différends en toute indépendance".