Mouvement peu commun de mobilisation au sein de la Direction générale de la sûreté nationale, depuis l’arrivée d’Abdellatif Hammouchi, en ce mémorable 25 mai 2015, à la tête de ce département clef pour la sécurité intérieure du royaume. «Un tsunami secoue la DGSN en prévision du lancement du Plan Hammouchi pour la mise à niveau de ce corps de métier stratégique», titre en effet Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 17 juin.«Les services de la DGST, toutes spécialités confondues, sont en état d’alerte pour assurer la remise à plat de ce département de manière à le rendre conforme à la nouvelle philosophie de bonne gouvernance sécuritaire basée sur le mérite, la spécialisation, le respect des droits de l’Homme et l’interactivité avec les citoyens pour répondre à leurs besoins immédiats et leur aspiration à la sécurité», relève le quotidien.
«Si le volet sécuritaire basé sur l’approche préventive s’est taillé, comme l’on pouvait s’y attendre, la part du lion sur les colonnes des principaux titres de la presse nationale, d’autres volets tout aussi importants qur la lutte antiterroriste méritent attention, notamment les efforts déployés par la nouvelle direction pour lutter contre le crime organisé, le trafic de drogue, le vol», souligne ainsi Al Akhbar qui indique que la police de la circulation n’a pas non plus échappé à cette «mise en ébullition» du corps policier.«Des milliers de contraventions ont été enregistrées sur une durée ne dépassant pas les vingt jours», constate en effet le quotidien, en soulignant que «des centaines de voitures ont été mises à la fourrière et que des centaines de conducteurs se sont vu infliger des amendes pour avoir mis la vie de leurs concitoyens en danger. D’autre part, note Al Akhbar, des centaines d’individus faisant l’objet d’avis de recherche ont été appréhendés et seront déférés devant la justice.
Cette offensive tout azimut, accueillie avec satisfaction par la population, est menée simultanément avec la campagne de moralisation de la fonction policière. La nouvelle direction a déjà apporté la preuve qu’elle ne tolérerait aucun acte de corruption ni quelque implication que ce soit d’un fonctionnaire de la police dans des affaires contraires à l’éthique et à la déontologie en vigueur dans le métier.
Plusieurs fonctionnaires ont ainsi été suspendus et déférés devant la justice, dont un commissaire de police au port Tanger-Med, compromis dans un réseau de trafic de drogue international, un inspecteur de police à l’aéroport Mohammed V, à Casablanca, pour corruption, un chef du corps urbain à Khémisset … La nouvelle direction donne ainsi sa pleine mesure à la formule consacrée : «la loi ne vaut que si elle est appliquée».