"Le dialogue se poursuit avec le Conseil" à ce sujet ainsi qu'avec les autorités marocaines, a précisé Stéphane Dujarric.
Le sujet sera "en tête de l'ordre du jour" du déjeuner informel mensuel avec les 15 ambassadeurs du Conseil lundi, a souligné le porte-parole. Il a suggéré que les 15 pays devraient clarifier leur position après une réunion infructueuse du Conseil jeudi soir.
"Nous espérons toujours pouvoir sauver la mission (de l'ONU au Sahara - Minurso) et restaurer nos relations avec le Maroc", a-t-il ajouté.
Il a indiqué que le Maroc avait assoupli un peu sa décision d'expulser 84 membres de la Minurso à la suite de déclarations controversées de M. Ban.
Après avoir donné trois jours à ces experts civils pour partir, Rabat leur a accordé "quelques jours de plus".
L'ONU estime que s'ils partent, la Minurso sera incapable de remplir son mandat.
Le Maroc a aussi supprimé sa contribution financière de trois millions de dollars couvrant les besoins en nourriture et logement des 500 casques bleus, civils et militaires, de la Minurso.
Saisi de l'affaire jeudi, le Conseil de sécurité n'a pas réussi à adopter une position commune, laissant à chacun de ses membres le soin de traiter individuellement avec le Maroc pour tenter d'apaiser cette querelle.
A la fin de la réunion, le président du Conseil, l'ambassadeur angolais Ismael Gaspar Martins, n'a pas eu un mot de soutien pour M. Ban ni pour enjoindre Rabat de revenir sur sa décision.
Selon des diplomates, France, Espagne, Japon, Egypte et Sénégal notamment ont pris le parti de Rabat.
Interrogé à ce propos, M. Dujarric a reconnu "qu'il aurait préféré entendre des propos clairs de la part du président du Conseil".
La querelle est partie d'une visite début mars de M. Ban dans un camp en Algérie.
Le gouvernement marocain avait été outragé de l'entendre parler ensuite d'"occupation" du Sahara.