Quatre élus de la commune urbaine de la ville de Taroudant viennent d’adresser de virulentes critiques au ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, en sa qualité de président du Conseil communal de Taroudant, à propos de sa gestion en tant qu’élu local.
Selon Al Akhbar de ce mardi 3 septembre 2024, ces élus ont rendu public un communiqué dans lequel ils dénoncent le fait «que le président de la commune [Abdellatif Ouahbi, Ndlr] et son bureau n’interagissent pas avec leurs questionnements et leurs demandes d’explications, en tant qu’élus membres du Conseil, pendant les sessions du Conseil ou via des correspondances sur les dysfonctionnements qui émaillent la gestion de la gouvernance locale dans la ville».
Selon ces élus de la commune urbaine de Taroudant, «l’argent public serait dépensé de manière malsaine par les instances de la commune urbaine sans stratégie, ni programme, ni encore de [sens des] priorités».
Al Akhbar précise que ces élus «ont adressé des correspondances à l’inspection générale de l’administration territoriale, relevant du ministère de l’Intérieur, et à la présidente de la Cour des comptes, en vue d’auditer les comptes de la Commune urbaine de Taroudant».
La dénonciation émanant de ces quatre élus intervient après celle de six membres de partis de la majorité et de trois autres de l’opposition composant le Conseil communal de Taroudant, qui avaient peu auparavant rendu public un autre communiqué porteur de ce titre: «Dysfonctionnements et dépassements dans la gestion de la chose publique» à Taroudant, indiquent des sources informées, interrogées par le quotidien.
Les signataires de ce même communiqué, rappelle Al Akhbar, avaient même boycotté une session ordinaire du Conseil communal.
Les élus de Taroudant, explique le quotidien, protestent aussi à propos des absences répétées de Abdellatif Ouahbi aux réunions tenues dans la Commune urbaine, ainsi qu’à propos du «manque de communication» dont il fait preuve, et lui imputent l’entière responsabilité de la situation qui prévaut dans cette ville.
C’est pour cet ensemble de raisons, écrit Al Akhbar, qu’«ils ont décidé de ne pas travailler, en l’absence d’une projection claire dans l’avenir pour la gestion de la ville».