L’ampleur donnée à la criminalité dans certains médias, les rumeurs déclenchées par des incidents et la dramatisation de certains faits divers, pourtant isolés dans l’espace et le temps, ne reflètent pas la réalité. Ainsi, la réalité du terrain et ce qui est en rapporté par certains médias sont en décalage, entretenant l'idée que le feu est dans la demeure. Bref, les statistiques enregistrées sur le terrain montrent une situation normale, alors que le discours médiatique décrit une autre situation beaucoup plus alarmante.
C’est ce qu’a révélé un rapport du ministère de l’Intérieur, présenté à l’occasion de la présentation du projet de budget sectoriel de ce département au parlement dans le cadre des débats autour du PLF 2020, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du week-end des 9 et 10 novembre.
Le même rapport a montré que 418.044 crimes et infractions ont été enregistrés durant les premiers six mois de cette année. 36% de ces crimes touchent à la sécurité des personnes et de leurs biens. Sur le plan géographique, les statistiques du rapport présenté par le ministre de l’Intérieur ont révélé que la criminalité se concentre dans les grandes agglomérations avec un taux de 76%, alors que le monde rural n’enregistre que 24%. Dans les deux cas, 87% des affaires ont été élucidées, provoquant l’arrestation de 348.661 personnes dont 15.543 mineurs.
Les mêmes statistiques ont montré que le nombre de crimes ayant une influence sur la sécurité s’élève à 151.783 affaires, soit 36% de l’ensemble des crimes et infractions recensés à l’échelle nationale. Ces statistiques montrent aussi que le Maroc est un pays sûr, loin des moyennes internationales en matière de criminalité.
Le rapport présenté à l’Hémicycle à l’occasion de la présentation du projet du budget sectoriel du ministère de l’Intérieur a fait savoir que les services de sécurité concentrent leurs actions pour lutter contre le crime. Il s’agit en fait de crimes liés au port d’armes blanches, la commercialisation et la consommation des comprimés psychotropes et la drogue dans les parages des établissements scolaires.
Dans ce sillage, ajoute le rapport, les services de sécurité poursuivent leur politique d’ouverture sur la société civile en impliquant les associations de quartiers et toutes les organisations de la société civile crédibles dans la lutte contre la criminalité. De même, le ministère de l’Intérieur poursuit sa politique de promotion des droits humains, en assurant leur respect dans les circuits d’investigations, la modernisation du travail de la police scientifique et technique.
Enfin, ajoute le quotidien, le ministère de l’Intérieur poursuit sa politique de proximité en créant des brigades afin d’accompagner le développement démographique de la population et de mieux assurer sa sécurité. Et toutes les actions sont mises en œuvre et suivies selon une approche anticipative.