L’élection a eu lieu lors de l’assemblée du bureau du conseil municipal, convoquée à la suite de la destitution par le tribunal administratif de Rabat de l’ancien maire, Anas Bouanani, également élu du Rassemblement national des indépendants (RNI). Le tribunal avait été saisi par l’ancien gouverneur de Kénitra, Fouad M’Hamdi, pour des «irrégularités» dans la gestion de la ville.
Cette grande ville du Gharb, qui regorge d’importantes ressources commerciales, industrielles et agricoles, a été éclaboussée par des affaires de corruption. La dernière en date concernait des candidats qui auraient supposément marchandé des «achats de voix» pour écarter le RNI de la présidence du conseil municipal de la ville.
Dans cette affaire, quatre personnes, dont Mohamed Talmoust, élu du Mouvement démocratique et social (MDS), ont été récemment arrêtées et incarcérées et sont actuellement dans l’attente de leur procès pour corruption. Ce groupe a été accusé par des détracteurs d’avoir voulu évincer le RNI de la présidence de Kénitra par des moyens illicites.
Membre du RNI, Mina Hrouza, femme d’affaires de 50 ans, a réussi à contourner tous les écueils en se faisant élire à la tête du conseil communal avec 28 voix et une abstention, à l’issue d’une opération de vote à huis clos qui a vu le retrait du candidat du MDS et l’absence des conseillers municipaux de l’opposition.