M’hamed Boucetta: «Le retrait de l’lstiqlal du gouvernement était une erreur»

M'Hammed Boucetta, membre du Conseil des sages de l'Istiqlal.

M'Hammed Boucetta, membre du Conseil des sages de l'Istiqlal. . DR

L'ancien leader istiqlalien M’hamed Boucetta a jeté un pavé dans la mare en déclarant que son parti a commis une erreur en quittant en 2013 le gouvernement Benkirane. Une énorme surprise pour certains, mais un constat -somme toute logique- pour d’autres.

Le 11/01/2016 à 19h45

Lundi, lors de la commémoration à Rabat par l'Istiqlal du 72ème anniversaire de la présentation du Manifeste de l'Indépendance le 11 janvier 1944, M’hamed Boucetta a abordé une question épineuse à laquelle on ne s’y attendait pas. Celle liée au retrait du gouvernement par son parti, qui divise les Istiqlaliens.

«Nous avons commis une erreur en quittant le gouvernement», a déclaré le président du Conseil des sages de l'Istiqlal devant une assistance composée des figures de proue du parti dont l’actuel S.G Hamid Chabat, l’instigateur de ce retrait ; l’ancien S.G et ex-premier ministre Abbas El Fassi, Abdelkrim Ghallab, Abdelouahed El Fassi, et bien d’autres éminentes personnalités.

En insistant sur cette «erreur» commise par Chabat et ses fidèles, Me Boucetta, également ancien S.G du PI, a néanmoins appelé à ne pas regarder dans le rétroviseur. «Tournons la page et regardons vers l'avenir », a-t-il dit avec sa sagesse qui n’est pas usurpée, incitant le parti à s'attacher à trois principes : "la religion, les valeurs et les principes. Et d’ajouter: «Il faut renforcer les liens avec les vrais nationalistes».

Me Boucetta a également lancé un appel vibrant à l'unité et à l’indulgence. «Ne soyons pas rancuniers. Même dans le cas de Bouteflika (président algérien), soyons indulgents et prions pour que Dieu le guérisse», a-t-il indiqué.

L’ancien SG du PI a émis l’espoir que la rencontre du lundi qui s’est déroulée sous le thème «Tous ensemble pour l'édification de la nation», sera «le point de départ vers une vraie réconciliation inter-istiqlalienne après deux ans de brouille entre proches et opposants de Hamid Chabat».

Pour sa part, Abbas El Fassi a reconnu qu'il était « triste » durant trois ans. « Nous étions unis sans aucun clan. Faisons notre autocritique et regardons vers l'avenir et renforçons nos rangs », a-t-il préconisé.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 11/01/2016 à 19h45