Nouveau rebondissement dans l'affaire du message posté, sur son compte Facebook, par le turbulent militant du PJD qui appelait à la "décapitation des opposants à son parti". L'homme n'a pas précisé quels étaient les fameux adversaires, mais certains organes de presse ont affirmé qu'il ne pouvait s'agir que des membres du Parti authenticité et modernité (PAM).
Al Massae nous apprend, dans son édition de ce jeudi 12 août, que Senhaji "s'est excusé, après mis en alerte le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ). Le journal rappelle que le mis en cause a été auditionné la semaine dernière par la police judiciaire, dans le cadre de cette affaire. Il a expliqué que ses propos s'inscrivaient dans un cadre virtuel et qu'il ne fallait pas les prendre au 1er degré. "C'était un message ironique, humoristique, sans aucune idée malveillante", a-t-il déclaré. "Je n'ai jamais songé à faire de mal à quiconque", a-t-il assuré.
Ces propos d'Omar Senhaji vont certainement apaiser les esprits, voire permettre de clore définitivement le dossier de ce militant au verbe cru. Ses messages sur Facebook ne sont d'ailleurs pas sans rappeler les déclarations incendiaires et positions d'Abdelaziz Aftati, un autre militant PJIdiste controversé, à l'égard de l'opposition, du gouvernement et même de son propre parti. Au vu de ses sorties intempestives, ce député d'Oujda avait vu gelée, en 2015, son adhésion par le secrétariat général du parti de la Lampe. Le PJD a même refusé de présenter sa candidature pour les élections législatives du 7 octobre. Le parti d'Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, a en effet décidé de veiller scrupuleusement sur sa réputation et sa crédibilité, un récent communiqué de cette formation ayant appelé ses militants à la grande retenue.