Lors d’une réunion, vendredi dernier, avec le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, et le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid, Abdelilah Benkirane s’est plaint de menaces reçues par des candidats de son parti aux élections législatives du 7 octobre, sans cependant dévoiler la nature de ces menaces, ni même les noms de leurs auteurs.
Le journal Al Akhbar rapporte, dans son édition de ce lundi 5 septembre, que les chefs des partis de l’opposition ont exprimé leur crainte de voir Benkirane tirer profit de sa position, en sa qualité de président de la Commission nationale de suivi des élections qui regroupe, de plus, les deux ministres de l’Intérieur et de la Justice. Mais, appuyant le chef du gouvernement, des membres et responsables du parti de la Lampe ont affirmé, notamment sur les réseaux sociaux, que certains candidats PJDistes étaient bel et bien victimes de pressions et d'intimidations visant à les dissuader de se présenter au nom du PJD, ajoute le journal.
C’est le cas de l’homme d’affaires Bouchta Boussouf, un transfuge du PAM qui a rallié les rangs du PJD pour être tête de liste du parti dans la circonscription de Tissa-Taounate. Sa situation, écrit le journal, a été examinée par le secrétariat général du PJD vendredi dernier, les responsables régionaux du parti ayant fait état de menaces de mort contre les enfants de leur nouveau candidat. Pourtant, relève le quotidien, ce candidat ne s’est aucunement plaint de menaces à son encontre.
De son côté, le PAM a adressé au ministre de l'Intérieur, début septembre, une lettre dans laquelle il se plaint de pressions exercées sur ses candidats.Khalid Adnoune, membre du Bureau politique et porte-parole du PAM, rappelle que son parti restera vigilant et suivra de très près l’évolution de la situation. Il a souligné, par ailleurs, que le PAM ne manquerait pas de se défendre en cas d’atteinte à ses droits.