Des communes n'en finissent pas avec les scandales. Des affaires de mauvaise gestion communale dans lesquelles seraient impliqués des présidents de communes risquent d'être transmis à la justice. Dans son numéro de ce mardi 15 juillet, Assabah fait état de quelques réticences relevées au ministère de l'Intérieur pour que "ces dossiers remis par le Médiateur ne parviennent à la justice". "Cette hésitation serait due à la crainte de voir l'opinion publique exprimer sa colère à l'égard aussi bien des communes que des auteurs présumés de ces scandales", croit savoir le quotidien.
Le bureau du wali en charge de l'inspection générale de l'administration territoriale aurait reçu, selon Assabah, des rapports liés à la mauvaise gestion communale. "Ces plaintes concernent des personnes qui, selon Assabah, n'ont pas encore compris que le vent du changement souffle sur le Maroc". "Plus de 30% des plaintes reçues en 2013, ajoute-t-il, concernent des préfectures". Et de préciser que "la plupart des contestations qui parvenaient auparavant à la direction territoriale portaient sur la mauvaise gestion des présidents des communes". "Ce changement s'expliquerait par le fait que l'administration du Médiateur traite depuis quelques temps directement ces affaires avec le département de Hassad, et ce dans le but de faciliter la procédure administrative".
La même source indique que "le Médiateur ne saisissait auparavant le ministre de l'Intérieur que dans les cas épineux, dont il n'est pas parvenu à régler les contentieux avec les présidents des communes ou l'administration territoriale". A propos de cette administration, "le PJD a invité le ministère de l'Intérieur à se débarrasser des vieux Mokadems et des chioukhs en prévision des prochaines élections", selon un mémorandum publié par Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi. Dans ce mémorandum, le parti de la lampe "pose, selon le journal, une série de conditions afin que ces élections soient transparentes". "Des élections qui doivent prouver à quel point le Maroc est capable de réussir le processus démocratique", a estimé le PJD cité par Akhbar Al Yaoum. Il ne se passe pas un jour sans que des revendications liées aux élections parviennent aussi bien de la part des partis politiques que de l'Exécutif. Si l'intention prêtée au ministère de l'Intérieur de déférer des dossiers de mauvaise gestion des communes devant la justice s'avère vraie, cela ne peut que rassurer que la fin de l'impunité devient une réalité.