«Le dialogue auquel appelle Mohamed Ould Abdelaziz est inutile, l’homme a mené un putsch et continue de gouverner le pays mais il est temps qu’il parte». Le propos est d’Ely Ould Mohamed Vall, artisan de la «transition démocratique» instituée en 2005 en Mauritanie, après le renversement du régime de Maaouiya Ould Taya à l’aide du général Mohamed Ould Abdelaziz.
Réagissant aux allégations colportées par l'actuel président Mohamed Ould Abdelaziz, au sujet d'un soi-disant "succès" du Sommet arabe qui aura duré une journée et seulement une journée (25 juillet), -un record historique à inscrire dans les annales des plus courts sommets de la Ligue arabe depuis sa création en 1945-, Ely Ould Mohamed Vall parle plutôt de "grossière comédie"!
Selon l'ancien président mauritanien, formé à l'Académie militaire de Meknès, au même titre que Mohamed Ould Abdelaziz, "l'image de la Mauritanie" aura été très négativement desservie par ledit sommet. Ce sommet, sur lequel pariait Mohamed Ould Abdelaziz pour redorer son blason, a en effet valu au "pays de Chenguit" d'être associé à l'image de "décharge publique", s'insurge Ely Ould Mohamed Vall, relevant que son ancien "frère d'armes" a commis la "stupidité" d'accepter d'organiser ledit sommet sur le sol mauritanien, après le refus du royaume du Maroc de l'abriter.
"Mohamed Ould Abdelaziz n'a aucun motif de fierté à tirer de ce sommet qui a montré à la face du monde que la Mauritanie est un pays qui manque cruellement de sécurité", s'indigne encore Mohamed Vall, appelant ouvertement à la "destitution" de ce "président" autoproclamé après avoir mené un coup d'Etat en 2008 pour renverser le président "élu démocratiquement", en l'occurence Sidi Mohamed Ould Cheïkh Abdallahi.
Au-delà de la "comédie" du Sommet, dit "sommet de l'Espoir", Mohamed Ould Abdelaziz n'aurait eu de cesse de traîner l'image de la Mauritanie dans la fange depuis qu'il en a pris les commandes en 2008 à telle enseigne que ce pays est associé aujourd'hui à tous les "attributs" du sous-développement aux yeux du monde entier.
Il est temps, il était grand temps que ce "président illégitime" parte. Et rende compte du désastre politique, économique et social qu'il a occasionné pour le peuple mauritanien, précise Mohamed Vall.