Dans son édition de jeudi 11 décembre, le quotidien arabophone Al Massae fait savoir que le procureur général du Roi de Casablanca a effectué personnellement des visites inopinées à des notaires connus à Casablanca pour inspecter de nombreux dossiers qui font l’objet de plaintes déposées au tribunal. Ces visites impromptues s’inscrivent dans le cadre des compétences du procureur général du Roi parmi lesquelles figurent l’examen des plaintes et des dossiers relatifs aux auxiliaires de justice, avocats, adouls, notaires, experts, huissiers et traducteurs, note le quotidien.
Les dossiers « sensibles » inspectés par le responsables judiciaire portent sur des affaires immobilières qui connaissent souvent des violations de la loi. Plusieurs notaires seront ainsi poursuivis pour falsification de documents officiels, selon les plaintes adressées au Procureur général du Roi à Casablanca, croit savoir le quotidien.
Les notaires de plus en plus poursuivisLes poursuites engagées à l’encontre des notaires sont en hausse et portent sur plusieurs inculpations telles la falsification de documents, le manquement au devoir professionnel, la confiscation de sommes d’argent, l’escroquerie et l’émission de chèques sans provision, constate Al Massae, avant d’ajouter que les plaintes déposées à l’encontre des notaires sont au nombre de 80, sont 11 sont en cours d’instruction. Une source citée par le journal précise que la mission de contrôle et d’inspection de nombreux dossiers relatifs aux notaires continue, soulignant que le Procureur général du Roi a examiné les registres et archives de plusieurs notaires pour s’assurer du respect des délais et du versement des sommes détenues par les notaires à la Caisse de dépôt et de gestion.
Selon la même source, l’intervention du Procureur général du Roi fait suite aux plaintes et doléances de citoyens au sujets des fonds détenus par les notaires ainsi que l’établissement d’acte notarié sur des biens immobiliers, objet de litiges entre les héritiers légaux. La descente effectuée par un gradé de l’appareil judiciaire consacre, sans nul doute, une justice plus proche du citoyen, de ses préoccupations et de ses besoins.