Fatima-Zahra Mansouri, va-t-elle continuer à présider le conseil de la ville de Marrakech au nom du PAM, comme elle l’a fait depuis 2009 ? Rien n’est moins sûr, puisque ce parti, qui n’a obtenu que 22 sièges, voit ses chances diminuer d’autant plus rapidement que le PJD, qui a raflé 40 des 86 sièges que compte ce conseil, n’a besoin que de quatre strapontins pour remporter la mise finale.
Dans son escarcelle figurent déjà 12 sièges de la circonscription de Ménara, 10 dans celle de Guéliz, 8 à Marrakech-Médina, 7 à Sidi Youssef Ben Ali et 3 à Ennakhil.
Quant au PAM, il a remporté les 5 sièges de chacune des circonscriptions de Marrakech-Médina, Marrakech-Ménara et Guéliz, ainsi que les 4 sièges raflés à Sidi Youssef Ben Ali et les 3 autres qu’il a glanés à Ennakhil.
En arbitres de la compétition pour la mairie, figurent sept partis dont deux font partie de la coalition gouvernement, à savoir le RNI (11 sièges) et le Mouvement populaire (2 sièges). Les cinq autres sont le Parti de l'Istiqlal (4 sièges), le FFD (3 sièges) et l'Union Constitutionnelle (2 sièges), ainsi que de l'USFP et le Parti marocain libéral (1 siège chacun).
De fait, au cas où la solidarité gouvernementale jouerait, le PJD n’aura aucun mal à présider aux destinées de la ville ocre. Dans le cas contraire, toutes les hypothèses pourraient être avancées, mais le Parti de la Lampe fera tout pour éjecter le PAM d’une présidence qu’il convoite secrètement et avec constance depuis longtemps.