Maroc-ONU: décrispation après des bruits sur un retour "partiel" des civils de la MINURSO

Salaheddine Mezouar et le SG. de l'ONU Ban Ki-moon.

Salaheddine Mezouar et le SG. de l'ONU Ban Ki-moon. . DR

Des bruits courent sur une proposition faite par le Maroc au secrétariat général de l’ONU pour autoriser le retour de vingt-cinq fonctionnaires civils de la MINURSO.

Le 19/06/2016 à 17h55

Rappelez-vous! Le 17 juin courant, Le360 rapportait une déclaration de l’ambassadeur représentant permanent de la France auprès de l’ONU, François Delattre, faisant état de «dynamique positive» au sein du Conseil de sécurité pour régler le litige entre le Maroc et le SG de l’ONU au sujet de la MINURSO. Cette déclaration intervenait suite à une séance de briefing des membres du Conseil de sécurité par le sous-secrétaire général de l’ONU pour les opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsus.

Le diplomate français affirmait détenir des éléments «positifs» soulignant qu’ils vont être dévoilés à la presse par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

Des bruits de couloirs diplomatiques en provenance de la «First Avenue» de l’East River, siège de l’ONU à New York, relayés par l’agence de presse britannique "Reuters", confirment et évoquent une proposition marocaine pour autoriser «le retour immédiat de vingt-cinq civils seulement de la MINURSO à Laâyoune». Proposition qui aurait été transmise par le Maroc le week-end dernier à Laâyoune, à l’occasion de la visite d’une délégation «technique» des Nations Unies, constituée du Conseiller spécial du SG de l’ONU, le Marocain Jamal Benomar.

Pour précision, cette solution de compromis qui aurait été avancée pour régler la question de la MINURSO intervient quarante jours avant l’expiration du délai de quatre-vingt-dix jours accordé au SG de l’ONU pour négocier avec le Maroc un retour à la «pleine fonctionnalité» des activités de la Mission onusienne au Sahara.

Pour rappel, le Maroc avait expulsé pas moins de soixante-treize civils de la MINURSO en mars dernier, suite aux dérapages verbaux du SG de l'ONU à Tindouf qualifiant le Sahara marocain de "territoire occupé".

L’offre qui aurait été faite par le Maroc est de nature, à tirer le tapis sous les pieds d’Alger, ainsi que ses acolytes, notamment vénézuéliens, les «grands bénéficiaires» de la tension qui aura duré trois mois entre Rabat et le secrétariat général de l'ONU.

Les amis du Maroc, notamment la France qui mène une médiation entre Rabat et le SG de l’ONU, jouent un rôle efficace dans ce processus de réconciliation, envers et contre les «nageurs en eaux troubles» algériens et quelques acolytes issus des dictatures latino-américaines et africaines.

Par Ziad Alami
Le 19/06/2016 à 17h55