Maroc-Mauritanie: Boucetta a conseillé à Chabat de ne pas répondre au MAEC

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Mhamed Boucetta, ancien SG de l’Istiqlal et ancien ministre des AE, a conseillé à Hamid Chabat de s’abstenir de toute réponse au communiqué du ministère des Affaires étrangères. Hamid Chabat est passé outre ce conseil, ajoutant à l’embarras dans lequel il a plongé son parti. Indiscrétions.

Le 27/12/2016 à 19h46

Avant de réunir, lundi soir, le Comité exécutif de l’Istiqlal pour débattre du communiqué du MAEC concernant ses propos sur la Mauritanie, Hamid Chabat est allé rendre visite à Mhamed Boucetta (chez lui) et se concerter avec lui.

Selon nos sources, Mhamed Boucetta, ancien ministre des AE et ex-SG du PI (1974-1998), a conseillé à Hamid Chabat de «calmer le jeu» et de rappeler les constantes de l’Istiqlal: la défense de l’intégrité territoriale du pays, son institution monarchique et d’éviter toutes les positions qui pourraient mettre le Maroc dans l’embarras avec ses voisins et la communauté internationale en général.

Mais, ajoutent nos sources, Hamid Chabat a préféré ignorer les conseils de Mhamed Boucetta (président du conseil des sages du PI).

«Il a amené les membres du Comité exécutif à s’aligner sur sa position et à répondre, via un communiqué, au MAEC», expliquent nos sources. Une réplique dans des termes assez véhéments.

Après avoir accusé Salaheddine Mezouar de de faire «de l’intégrité territoriale du Maroc un sujet à polémique et de remettre en cause le patriotisme du SG de l’Istiqlal», le communiqué de la direction du PI a affirmé que le MAEC n’avait pas à «interférer dans les positions exprimées par les partis politiques».

Et pour terminer, le communiqué a appelé Salaheddine Mezouar à faire preuve de plus de retenue dans la rédaction de ses communiqués et que «l’Istiqlal n’a pas de leçon de patriotisme à recevoir d’un ministre des Affaires étrangères».

En plus d’avoir mis son parti dans l’embarras, Hamid Chabat a suscité l’agacement d’une bonne partie de ses bases. Et même d’une partie de la direction qui n’était pas unanime quant à la forme et au ton de la réponse au MAEC.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 27/12/2016 à 19h46