Maroc-France-Algérie: «Si Paris perd Rabat, la France ne gagnera jamais la confiance d’Alger»

Le président français Emmanuel Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, le 25 août 2022 à Al Mouradia, à Alger.

Le président français Emmanuel Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, le 25 août 2022 à Al Mouradia, à Alger.. AFP or licensors

Revue de presse«En perdant Rabat, la France ne gagnera jamais la confiance d’Alger». C’est ainsi que l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, résume la politique de son successeur Emmanuel Macron à l’égard du Maroc et de l’Algérie. Une sortie partagée par plusieurs politiques de l’Hexagone, fait remarquer l’éditorialiste du quotidien Al Akhbar, dont provient cette revue de presse.

Le 18/08/2023 à 23h50

«Il y a, semble-t-il, des voix sages dans le paysage politique français et qui commencent à s’imposer dans les médias, en pointant du doigt le populisme de l’actuel locataire du palais de l’Elysée, Emmanuel Macron, après la dernière mise en garde de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, contre les conséquences du rapprochement entre Paris et Alger au détriment du Maroc», écrit l’éditorialiste du quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 19 et 20 août.

Et de souligner que «cette mise en garde à une forte consistance politique puisqu’elle émane d’un homme d’Etat, ancien président de l’Hexagone et plusieurs fois ministre et parlementaire».

Par cette sortie politique, fait remarquer l’éditorialiste, «Nicolas Sarkozy a préféré conseiller à son successeur de réorienter sa boussole politique et diplomatique vers la rive de la sécurité et de limiter les dégâts dans la relation franco-marocaine», présentant «une vision politique proche de celle qu’exigeait le Maroc depuis longtemps».

La France, estime l’éditorialiste, «a besoin de pareilles voix sages, surtout dans une conjoncture de crises sociales et économiques qui plongent la société française dans un conflit social inédit».

Cette sortie de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, poursuit l’éditorialiste, «est intervenue après plusieurs autres mises en garde par des voix parlementaires, partisanes et médiatiques». Et de souligner que «toutes ces voix demandaient à l’actuel président français, Emmanuel Macron, d’arrêter la politique du corbeau, qui, voulant imiter la colombe, a perdu sa propre marche sans apprendre celle de la colombe». C’est ce qui est arrivé au locataire du palais de l’Elysée, conclut l’éditorialiste: «Il n’a pas gagné la confiance de l’Algérie, mais il n’a pas non plus préservé les solides relations avec le Maroc».

Par Mohamed Younsi
Le 18/08/2023 à 23h50