La commune urbaine de Rabat n’a pas réussi à faire passer son projet de budget pour l’exercice 2024 lors de la session du mois d’octobre. Cette session, reportée à deux reprises faute de quorum atteint, s’est enfin tenue vendredi, avec les membres présents, comme le dispose la loi organique relative aux communes. «Sur les 68 élus présents à cette troisième séance de la session ordinaire du mois d’octobre, 62 élus ont voté contre le projet de budget, cinq «pour» et une seule voix s’est abstenue», rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 21 et 22 octobre.
En plus du rejet du projet de budget, précise le quotidien, «plusieurs points inscrits à l’ordre du jour de cette session n’ont pas été approuvés par la majorité des membres présents».
Dans une déclaration au quotidien, un membre de la majorité a expliqué que «le rejet du projet de budget était prévisible puisqu’il s’agit d’une copie conforme de l’actuel budget, avec des recettes artificiellement gonflées et des dépenses revues à la hausse dans les rubriques de la location de voitures, des voyages et des indemnités».
Le rejet du projet, fait savoir le quotidien, balise ainsi la voie à «l’intervention de l’autorité de tutelle qui pourrait entamer la procédure de révocation de la présidente de la commune urbaine de Rabat, Asmae Rhlalou, si elle ne présente pas sa démission». Car, ajoute le quotidien, «le wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, gouverneur de la préfecture de Rabat, Mohamed El Yacoubi, avait présenté au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, un rapport détaillé sur la gestion de la commune urbaine de Rabat».
Lors de la séance de vendredi, indiquent les sources du quotidien, «la maire n’a pas pu assister à la réunion, en raison d’un accident de circulation dont elle a été victime. Ce qui a nécessité son évacuation d’urgence dans une clinique privée».