«Les droits de l’Homme sont bafoués par la direction du Polisario et par l’Algérie depuis le début du conflit autour du Sahara». Ces propos sont ceux de Mahjoub Salek, coordinateur du mouvement sahraoui dissident «Khat Chahid» et l'un de ses fondateurs, emprisonné pendant une décennie pour avoir affiché son opposition au régime séparatiste à Tindouf. Jeudi dernier à Azilal, il animait une conférence sur le thème «La direction du Polisario et le commerce de la souffrance de nos familles dans les camps».
Selon Salek, «chaque jour, nos familles sont victimes de la torture, sous toutes ses formes, pratiquée dans les prisons de Tindouf. Ce sont-là les résultats négatifs de ce conflit qui a duré plus qu’il ne le faut», rapporte le quotidien arabophone “Al Ahdath Al Maghribia” dans sa livraison du mardi 17 novembre.
«Alors que le Maroc a eu le courage d’admettre et de réparer ses erreurs à travers la réconciliation avec les victimes et leur indemnisation, la direction du Polisario n’a entrepris aucune action dans ce sens», ajoute le journal.
Pour Mahjoub Salek, la direction du Polisario exerce tous les types de corruption financière. «Quiconque ose afficher son opposition ou pointe du doigt cette dictature au pouvoir depuis quarante ans est considéré comme traitre et espion», ajoute le journal. De même, Salek qualifie les dirigeants du Polisario de commerçants qui veillent à prolonger la crise afin de continuer à amasser des fortunes. Leur seul but est de continuer de profiter des aides financières et de la contrebande. C’est pourquoi la torture est monnaie courante. C’est le moyen le plus efficace pour s’imposer comme autorité et protéger ce commerce.