Le Parti de l’Istiqlal (PI) a chargé l’Alliance des économistes istiqlaliens (AEI), en tant que force de proposition, d’élaborer une étude globale sur les réalités de l’emploi au Maroc.
Dans leur note, les membres de l’AIE proposent plusieurs recommandations «à caractère urgent», visant à stimuler l’emploi, qui seront ultérieurement soumises au gouvernement.
Parmi les plus importantes conclusions de cette étude, figure un constat sur le taux de chômage, toujours très important parmi les jeunes, malgré des directives royales et les choix politiques publics, relaie Assabah de ce lundi 15 juillet.
Le document diffusé par l’AEI souligne que les mesures prises par le gouvernement pour réduire le fossé entre l’offre et la demande sur le marché du travail ne sont pas en adéquation avec les attentes et les aspirations des Marocains.
L’Alliance s’est appuyée sur des statistiques récemment publiées par le Haut-commissariat au Plan (HCP), qui indiquent que le taux d’activité est en baisse, notamment pour les femmes, tout comme le taux de chômage est caractérisé par une courbe ascendante.
À cette situation, il faut ajouter le fait que les jeunes qui ne travaillent pas ne suivent pas d’études dans des écoles ou des facultés, et n’ont aucune formation.
Le document indique qu’un travail de longue haleine attend le gouvernement au cours de la seconde moitié de son mandat, afin de réduire le taux de chômage et de créer des emplois à court terme, en mettant à profit les grands projets initiés dans le pays, et ceux en perspective.
Cette note insiste sur la nécessité de projections en ce qui concerne la création d’emplois, en se fondant sur les données du HCP et celles de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), tout en insistant sur l’importance d’une action collective entre les différents acteurs économiques et sociaux.
Selon Assabah, l’AIE a listé une vingtaine de recommandations à entreprendre dans plusieurs domaines, essentiellement concentrées sur l’amélioration des conditions socio-économiques des Marocains.
Des mesures globales orientées vers les principaux secteurs que sont l’enseignement, les infrastructures, les énergies renouvelables et le tourisme sont donc à entreprendre, ont-ils expliqué.
Dans leur étude, les économistes istiqlaliens proposent aussi de renforcer les initiatives entrepreneuriales, de faciliter l’accès aux sources de financement et de lancer des programmes d’urgence de formation, pour assurer l’intégration économique et sociale des jeunes récemment diplômés.
La note a appelé aussi à la création d’un «Fond de solidarité des générations», pour initier des formations accélérées, et à l’incitation à la créativité dans les nouvelles industries comme celles des énergies renouvelables ou de l’économie circulaire.