"Sept ans après sa dernière attaque terroriste majeure, la stratégie multiforme du Maroc pour lutter contre l'extrémisme islamiste semble porter ses fruits", relève le think tank public, basé à Canberra, dans un article dédié à l'expertise marocaine en matière de lutte contre le terrorisme.
Le Maroc, qui considère la lutte contre l'extrémisme islamiste comme une guerre d'idées qui peut être gagnée en prêchant un islam tolérant, modéré et non violent, a développé une stratégie de lutte contre le terrorisme basée sur un système à trois piliers: le renforcement de la sécurité intérieure, la lutte contre la pauvreté et les réformes religieuses, explique l’institut qui a pour mission de développer les idées sur la défense de l'Australie et ses options stratégiques et de contribuer à informer le public sur les questions de défense et de politique stratégique.
Au niveau de la sécurité intérieure, le ministère de l'Intérieur a lancé en octobre 2014 l'opération Hadar (Vigilance), qui a pour objectif de renforcer la coopération entre les forces de sécurité pour lutter contre le terrorisme, ce qui a eu pour effet de renforcer la sécurité dans les aéroports, les gares et les postes frontières, rappelle l’institut créé en 2001.
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Parallèlement, le Maroc a procédé au renforcement du système juridique. Ainsi, en 2015, le parlement marocain a modifié les lois antiterroristes du pays afin de criminaliser toute une série d'activités liées au terrorisme, notamment les voyages en Syrie, relève le think tank.
Il a été également procédé à la création du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) en tant qu’organisme chef de file de la lutte antiterroriste au Maroc, indique l’institut, rappelant que depuis 2015, le BCIJ est à l'origine de nombreuses arrestations liées au terrorisme grâce à sa stratégie anticipative, tuant dans l'œuf plusieurs attaques terroristes fomentées dans le Royaume.
Selon l’institut australien, le Royaume a également renforcé la coopération internationale en matière de sécurité, en prenant part à plusieurs forums dédiés à la lutte contre le terrorisme.
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Le Maroc est devenu "plus proactif" depuis 2011, "comme en témoigne son implication dans le Forum mondial contre le terrorisme, un groupement international de 30 États membres, dont l’Australie, créé en 2001", relève l’institut, rappelant que le Royaume est un membre fondateur du Forum et est devenu, en 2016, le co-président de son comité de coordination.
En 2013, le Maroc et les États-Unis ont annoncé l'Initiative visant à promouvoir les réseaux de coopération entre le secteur de la justice et les autres agents de la force publique dans les régions du Sahel et du Maghreb, dans le but de faciliter les enquêtes transfrontalières, ajoute la même source.
Et de rappeler que le Maroc et les États-Unis ont également promu l'Initiative sur la sécurité des frontières, adoptée en 2016 par le Forum mondial contre le terrorisme et le Centre de lutte contre le terrorisme des Nations Unies, afin de sécuriser les frontières nationales poreuses grâce à la coopération transfrontalière.
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Déplorant le fait que le conflit artificiel autour du Sahara constitue un obstacle à la coopération régionale en matière de lutte contre le terrorisme, l’institut a affirmé que le Maroc est sans doute un "partenaire sécuritaire de taille".