Les députés de l'USFP n'ont pas été tendres avec le ministre PJDiste de la Justice lors des débats parlementaires relatifs au budget de son ministère. Mustapha Ramid leur a appris avoir survécu à deux crises politiques où il a failli démissionné du gouvernement, selon des journaux à paraître samedi 9 novembre. Akhbar Al Yaoum livre des détails sur cette réunion où la députée USFPéiste, Hasna Abou Zeid, a poussé trop loin le bouchon en qualifiant le gouvernement de "honte". La parlementaire a estimé que "ce pays avait besoin de martyrs capables de réussir des réformes". Face à cette provocation, ajoute le journal, le ministre a réagi sèchement, révélant qu'il avait à deux reprises survécu politiquement, sa main tenant sa lettre de "démission". Il a rappelé "son long parcours de militant" en sa qualité de député, d'avocat et enfin d'homme de droit et d'homme politique. Le ministre de la Justice a dénoncé les "critiques non fondées, notamment sur la violation des droits de l'homme", de la députée de l'USFP.
Selon toujours Akhbar Al Yaoum, Hasna Abou Zeid a fait allusion dans ses critiques au dossier de Khalid Alioua, ex dirigeant de l'USFP et ancien PDG du CIH, condamné à la prison pour mauvaise gestion et le déclenchement de l'instruction judiciaire sous le gouvernement de Benkirane I. A en croire le journal, "la seconde tentative de démission de Ramid avait un rapport avec une autre affaire" dont il n'a pas précisé la nature. Ramid a en outre ajouté qu'il avait également d'autres reproches à l'encontre de l'USFP affirmant préférer se taire.
Ramid perd son sang-froid
Annass souligne que "le ministre de la Justice révèle pour la première fois avoir souffert deux fois comme un martyr", pointant du doigt l'USFP. Mustapha Ramid, selon le journal, a fait part lors des débats au sein de cette commission de son refus de polémiquer ni avec la députée ni avec son parti. Al Khabar a pour sa part évoqué cet échange de propos entre Ramid et Abou Zeid, titrant son article sur des propos qu'aurait tenu le ministre de la Justice : "Etablissez la motion de censure, renversez ce gouvernement, point à la ligne". Ramid s'est défendu, selon Al Khabar en dénonçant l'utilisation du mot "honte", indiquant "qu'il n'avait pas besoin qu'on lui explique ce que signifie le respect des droits l'homme".
Le bras de fer entre le gouvernement et l'opposition continue, c'est de bonne guerre quand il s'agit de discuter sur des projets d'avenir, sur des démarches fructueuses pour le bien des citoyens et pour la promotion des investissements et des droits de l'homme. Mais que les commissions parlementaires deviennent des rings pour laver les linges sales avec des débats stériles sur des périodes révolues, c'est de la perte du temps et de l'énergie. Ce n'est intéressant ni pour les acteurs de ces commissions ni pour les citoyens qui attendent plus de maturité et plus de clairvoyance de leurs élus en vue de mieux contrôler l'Exécutif et mieux produire en matière de législation.




