L’USFP doute déjà de la transparence des prochaines élections législatives

Driss Lachgar, Premier secrétaire de l'USFP. 

Driss Lachgar, Premier secrétaire de l'USFP.  . DR

Revue de presseKiosque360. Réviser les textes législatifs régissant les opérations électorales, combattre la corruption et l’utilisation de l’argent sale, renouvellement des listes électorales, une condition sine qua non, selon l’USFP, pour «garantir la transparence et l’égalité des chances».

Le 05/02/2016 à 22h47

Les élections législatives de 2016 n’ont pas encore démarré que l’Union socialiste des forces populaires (USFP) commence déjà à émettre des doutes quant à leur bon déroulement. «Pour l’USFP, la manière avec laquelle la date de ces élections a été annoncée remet en cause l’opération dans sa globalité», rapporte Assabah dans son édition de ce week-end des 6 et 7 février.

Abdelilah Benkirane, Chef de gouvernement, avait, en effet, annoncé le rendez-vous électoral lors d’une rencontre avec son parti, négligeant les canaux constitutionnels et d’usage, ajoute le journal. «Il a choisi une rencontre partisane pour officialiser une échéance de grande envergure», souligne le quotidien.

Cette prise de position de l’USFP intervient donc suite à l’annonce par Benkirane du 7 octobre prochain comme date de la tenue des prochaines législatives. Ainsi, le parti annonce ne pas être rassuré quant à la manière avec laquelle le Chef de gouvernement gère ce dossier. Driss Lachgar, secrétaire général du parti de la Rose, l’a confirmé lors de nombreuses rencontres avec des cadres de son parti dans différentes villes du royaume.

Pour s’assurer d’une bonne gestion du dossier électoral, l’USFP propose de le confier à d’autres mains. «Le parti craint que l’actuel gouvernement, dirigé par le PJD, ne fasse la mainmise sur les élections», rapporte le journal.

Lachgar demande au ministère de l’Intérieur un renouvellement complet des listes électorales. Par ailleurs, l’USFP exige une reconsidération de l’ensemble des aspects juridiques relatifs à la révision des textes régissant les opérations électorales, de la lutte contre la corruption lors des élections et l’interdiction de l’utilisation de l’argent sale.

Driss Lachgar considère que «c’est la seule possibilité pour que les prochaines élections se déroulent dans de meilleures conditions».

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 05/02/2016 à 22h47