L'USFP accepte de rejoindre la future coalition gouvernementale

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Driss Lachgar et Abdelilah Benkirane, respectivement premier secrétaire de l’USFP et Chef du gouvernement désigné, se sont rencontrés ce vendredi en tête-à-tête. L’USFP accepte de rejoindre la future coalition menée par le PJD et sans poser aucune condition. Révélations.

Le 25/11/2016 à 14h13

Les choses se débloquent pour Abdelilah Benkirane qui peine encore à former son équipe gouvernementale, plus de 40 jours après le scrutin législatif du 7 octobre.

Le360 apprend que Driss Lachgar et Abdelilah Benkirane se sont rencontrés en tête-à-tête dans la matinée de ce vendredi 25 novembre. Et le chef de file des socialistes n'avait qu'un seul message à transmettre au Chef du gouvernement désigné: les socialistes acceptent de rejoindre la future coalition gouvernementale sans poser de conditions. En d'autres termes, la discussion des détails (programme d’action, répartition des portefeuilles ministériels…) se fera après la formation de la coalition gouvernementale.

A l’USFP, 5 heures de débatsCette décision de l’USFP a été prise hier jeudi, à l'issue d’une réunion de son Bureau politique qui a duré cinq heures. «Chacun de nous a exprimé son point de vue, mais, dans l’ensemble, nous avons jugé qu’il fallait changer d’attitude envers Abdelilah Benkirane après les signaux positifs qu’il a récemment envoyés à notre endroit», explique un membre dirigeant du parti de la Rose.

«Nous y allons sans aucune condition préalable», renchérit notre source.

Car, faut-il le rappeler, l’USFP demandait initialement un accord sur plusieurs points avant d’accepter de faire partie de la future coalition.

Le PJD, via son site Internet, a confirmé la rencontre entre Benkirane et Lachgar, expliquant que cette entrevue, qui a duré plus d’une heure, a pu «rapprocher les positions» des deux partis.

Avec l’USFP, le PPS, le PI et le PJD, on se retrouve donc avec une majorité de 203 sièges sur 395. Reste à savoir comment Benkirane va se comporter avec le RNI après avoir déclaré qu'il n'envisageait pas de gouvernement sans le parti de la Colombe.

Par Mohammed Boudarham
Le 25/11/2016 à 14h13