À plus d’une année des élections législatives qui verront le renouvellement des membres de la première Chambre du Parlement, des voix s’élèvent de plus en plus au sein de l’échiquier politique marocain pour appeler à la réforme des lois qui vont régir ces échéances électorales.
D’après les sources du quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition du mardi 17 juin, «les directions des partis politiques auraient déjà entamé la mise au point de mémorandums dans ce cadre avant le commencement du processus de concertations à ce propos avec le ministère de l’Intérieur».
Pour Mustapha Belaouni, membre du Conseil national du parti de l’Istiqlal (PI), «le mode de scrutin actuellement en vigueur devrait être réformé pour surmonter la situation présente vers une autre qui cadre mieux avec les paris et les défis qui pointent à l’horizon, le renforcement de l’échiquier politique et du front intérieur pour aboutir à des conseils élus dotés de forces de propositions et de réactions».
Ce chercheur en sciences sociales souligne que «l’accompagnement des stratégies nationales dans les différents domaines impose l’attelage pour la réforme des lois régissant l’opération électorale et la mise au point de la charte électorale afin de faire des conseils élus, des instances actives dans le processus du développement». Il note aussi que «le mode de scrutin de liste à la proportionnelle avec la méthode du plus fort reste, n’a pas permis le renforcement du dosage politique, ni en termes de configuration ni encore par l’émergence de nouvelles élites».
Ce mode de scrutin, a-t-il résumé, reste «un scrutin uninominal mis dans l’emballage de scrutin de liste». Et d’ajouter: «Le mode de scrutin uninominal suivi dans les circonscriptions électorales locales de moins de 7.000 habitants, ne pourrait pas promouvoir le développement local».
Dans le même sillage, poursuit le quotidien, d’autres voix partisanes mettent en garde contre le phénomène de l’abstention électorale. À ce propos, explique la même source, «les motivations des abstentionnistes s’articulent notamment autour du fait que ce mode de scrutin aboutit aux mêmes résultats et aux mêmes noms de famille, sans baliser la voie à une alternance pour la gestion des affaires publiques, puisque les mandataires listes imposent leur propre ordre dans l’ordre des candidats sur la liste».
Autant dire que les débats sont déjà enclenchés autour de ce système de scrutin de liste à la proportionnelle qui a déjà fait l’objet d’un appel au ministère de l’Intérieur par le groupe parlementaire de l’Istiqlal pour l’unité et l’égalitarisme à la première Chambre du Parlement, en vue de lancer incessamment le train des réformes dans ce cadre.








