Lois électorales. La majorité s'énerve!

DR

Revue de presseKiosque360. Devant le retrait de l'opposition des travaux d'élaboration des lois relatives aux élections, la majorité pointe un doigt accusateur. Les rôles sont donc inversés: il y a une semaine, c'était l'opposition qui accusait la majorité de ne pas prendre ce travail au sérieux.

Le 16/03/2015 à 07h37

La majorité parlementaire tape du poing sur la table. "Rehausser le niveau de l'action politique", mais aussi "garantir la bonne marche des institutions", voilà ce que le PJD et ses alliés du RNI, PPS et MP ont envoyé comme message à l'opposition. La raison est simple rappelle le quotidien Aujourd'hui le Maroc dans son édition du 16 mars: l'opposition a décidé de se retirer des travaux de la commission parlementaire chargée de l'Intérieur, des collectivités locales, du logement et de la politique de la ville. Là où le bât blesse: c'est l'opposition qui assure la présidence de la dite commission... Et que c'est bien cette commission qui joue un rôle tout particulier dans l'élaboration des projets de lois électorales, qui doivent être débattus.

Des deux côtés, donc, on s'accuse de bloquer ou du moins de ne pas s'impliquer dans ce processus de législation relatif aux élections. En marge de ce duel politique où chacun s'accuse de chantage, le ministre de l'Intérieur Mohamed Hassad a rencontré des représentants de l'opposition. Il a écouté leurs revendications et positions, celles-là mêmes dont ils se plaignent que le gouvernement n'y répond pas. En attendant, la majorité maintient ses accusations en creux, en appelant "les différentes parties" à "la pondération et la responsabilité partagée (...) conformément aux droits et obligations conférés par la Constitution".

Entre les différentes accusations que se lancent opposition et majorité, il faut s’attendre à un processus législatif houleux pour aboutir à l’adoption de ces lois électorales. Pour rester dans les temps et espérer la tenue des communales dès septembre prochain, Mohamed Hassad qui pilote ce processus doit user de tout son tact. Mais au pire des cas, il peut compter sur le «diktat» du nombre pour les faire passer en force.

Par Marouane Hobballah
Le 16/03/2015 à 07h37