La bataille pour la présidence de la deuxième Chambre du parlement s’annonce rude. Le parti de l’Istiqlal (PI) compte entrer en lice pour briguer le perchoir. C’est son secrétaire général Hamid Chabat qui l’a déclaré au quotidien Akhbar Al Youm, dans son édition de ce week-end 4 et 5 octobre.
«La décision définitive de présenter un candidat du PI pour la présidence de la Chambre des conseillers sera déterminée en fonction des résultats du scrutin de vendredi», a-t-il déclaré, avant de souligner «qu’en principe rien ne l’empêche d’entrer en lice dans cette course».
L’initiative du parti de l’Istiqlal au cas où elle se concrétise, croit savoir le quotidien, serait dictée par l’esprit de vengeance des dernières élections communales, surtout à Fès où son secrétaire général a perdu la présidence de la mairie. De même, poursuit le quotidien, Chabat s’est retiré, in extremis, de la course à la présidence de la région Fès-Meknès lorsqu’il s’est rendu compte qu’il était pratiquement impossible de gagner la bataille. Et le quotidien d’ajouter que «cette initiative confirme concrètement le retrait du parti de l’Istiqlal de l’opposition en optant pour le soutien critique du gouvernement».
Dans cette course à la présidence de la deuxième chambre, le parti de l’Istiqlal entre ainsi en confrontation avec le Parti authenticité et modernité (PAM), d'autant que les autres partis, notamment le Parti de la justice et du développement (PJD), ne comptent pas présenter de candidat au perchoir. Ce dernier est occupé par l’ancien secrétaire général du PAM Mohamed Cheikh Biadillah depuis 2009, qui compte de son côté rempiler. Toutefois, fait remarquer le quotidien, Hakim Benchammass pourrait le concurrencer pour ce poste surtout qu’il est soutenu par l’homme influent du PAM, Iliass El Omari.
Alors que le parti de l’Istiqlal, s’interroge le quotidien, ne dispose pas de calibres qu’il pourrait présenter pour ce poste, le quatrième dans le protocole de l’Etat, à moins qu’il envisage la candidature de l’ancien secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Ahmed Lakhrif, qui a été démis de ses fonctions pour avoir demandé la nationalité espagnole.