Le journal arabophone Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du 15 avril, que le parti de l’Istiqlal a sollicité la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication auprès de la Chambre des représentants pour l'organisation d'une réunion en présence du ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Saïd Amzazi. La raison: étudier les conditions de déroulement des épreuves au sein des établissements d’enseignement et de formation professionnelle.
Il faut dire que, depuis l’annonce de l’état d’urgence sanitaire courant mars dernier, l’agenda scolaire ne s’est toujours pas mis à l’heure du Covid-19. Bien que le ministre ait récemment levé le doute sur l’éventualité d’une année blanche en déclarant qu’il n’avait pas l’intention de suspendre les cours à cause de la pandémie, les étudiants et enseignants du supérieur ont l’impression de naviguer à vue, précise le média casablancais.
Dans une lettre portant la signature du secrétaire général du parti, Nizar Baraka, et adressée au président de la commission, les Istiqlaliens s’interrogent sur le maintien du programme initial, un mois après le lancement des cours à distance et à l’approche des dates de partiels établies initialement par la tutelle.
Le parti s’interroge également sur les conditions de déroulement des contrôles qui mettront un terme à l’année et dont la programmation reste tributaire de la date de la levée du confinement.
Pour rappel, la tutelle a suspendu, depuis le lundi 16 mars dernier et jusqu'à nouvel ordre, les cours dans tous les établissements scolaires, universités, établissements de formation professionnelle et crèches, qu'ils soient publics ou privés, ainsi que dans les centres linguistiques des missions étrangères et les centres privés de soutien pédagogique, et ce dans le cadre des mesures de précaution visant à réduire la propagation de l'épidémie du Covid-19.
Le quotidien arabophone rapporte aussi que le parti a, lundi 6 avril, incité le gouvernement à serrer davantage la ceinture dans la gestion des deniers publics et à couper dans les dépenses de fonctionnement inutiles en temps de confinement telles que les frais d’hébergement, de transport ou de réception, de suspendre les dépenses factuelles, (prévues pour la conduite d’études, ou encore pour l’achat de fournitures et équipements) et d’allouer ces budgets à la gestion de la crise du Covid-19.