Une intervention militaire américaine en Libye est prévue « dans quelques semaines », certifie The New York Times, qui en veut pour preuve « l’intensification ces derniers jours des vols de reconnaissance effectués par l’US Air Force pour collecter le maximum de renseignements » sur les cibles des frappes aériennes annoncées en Libye.
Cette intervention est en train d’être planifiée sans débat au Congrès américain pour évaluer les mérites et les risques qu’elle pourrait induire, relève le quotidien américain, relayant les récentes déclarations du président du Comité des chefs d’état-major interarmées, le général Joseph Dunford, au sujet de «préparatifs US» pour «mener une action décisive contre l’Etat islamique, en Libye».
D’autant plus «décisive», souligne The New York Times, que les divergences entre les politiques libyens sur le gouvernement d’union nationale sont mises à profit par Daech pour gagner du terrain. «Le groupe extrémiste contrôle actuellement la ville côtière de Syrte, point de liaison entre deux grandes cités, Tripoli et Benghazi », explique le quotidien US.
Reste à savoir si les Etats-Unis iront seuls à cette guerre annoncée contre Daech. Officiellement, pas moins de trois pays alliés des Etats-Unis ont confirmé leur participation, en l’occurrence la Grande-Bretagne, la France et l’Italie.
S‘agissant des pays maghrébins, les premiers concernés par la crise libyenne, des indiscrétions médiatiques évoquent déjà une contribution marocaine qui se limiterait au travail de renseignement.
Du côté d’Alger, la suspension des vols entre Alger et Tripoli annoncée ce jeudi 27 janvier, au lendemain d’une visite éclair effectuée hier mercredi à Alger par le chef du gouvernement d’union nationale libyenne, Faïez Siraj, pourrait être interprétée comme une mesure anticipative de cette intervention.