Le Rassemblement National des Indépendants n’en démord pas et ses leaders défendent, sur cette question, leur président Aziz Akhannouch qui, à Milan, avait récemment appelé à refaire l’éducation de ceux qui osent s’en prendre, avec des propos insultants et des injures qui plus est, aux symboles de la Nation. L’allusion avait alors été faite au scandale né avec les injures proférées sur Internet par un certain «Moul Casqueta».
Dans un communiqué dont nombre de supports quotidiens nationaux se sont fait l'écho, le bureau politique du RNI insiste: l’insulte et l’outrage aux symboles de la Nation ne relèvent par de la liberté d’expression. Encore moins avec des expressions populaires censées renseigner sur un quotidien donné. Cette idée est au demeurant défendue par certains courants, dont en premier lieu le groupe parlementaire du Parti Justice et Développement, dont les députés tentent de défendre ce genre d’attitude au nom d'une certaine conception de la libre opinion.
Pour le RNI, il n’en est pas question. Selon Al Ahdath Al Maghribia, tout en s’affirmant comme défenseur des libertés individuelles et collectives, ce parti centriste ne peut rester de marbre devant des agissements aussi «déviants». «L’insulte et la diffamation ne peuvent en aucune sorte être des formes d’expression», lit-on dans le communiqué repris par le quotidien.
Tout en évitant de citer le groupe PJD en question, le RNI dit ne pas être disposé à assumer les conséquences des agissements de certains «groupes», notamment sur le pacte conclu pour former la majorité au gouvernement.
Sur les colonnes du quotidien Al Massae, on ne lit pas autre chose. «Faire face à ces déviances relève de la responsabilité collective et ne doit pas s’arrêter à la seule Justice. Les constances de la Nation doivent être au dessus de toutes les autres considérations», écrit le quotidien, reprenant également le communiqué du RNI.
Quand il évoquait le pacte de la majorité, le RNI faisait également allusion à l’attaque frontale exprimée par le groupe du PJD contre l’article 9 de la Loi de finances 2020, désormais adoptée et publiée au Bulletin officiel, précise Al Massae. De telles récupérations ne fonctionnent pas et risquent, suggère le RNI, de compromettre une majorité déjà bien fragile, alors que l'année 2021, au cours de laquelle auront lieu les prochaines élections législatives, est encore bien loin.